Photovoltaïque: toujours moins cher, toujours rentable
Depuis un an et demi, le petit photovoltaïque wallon renoue avec le succès. Malgré la fin des aides, le coût toujours moindre garantit la rentabilité.
Publié le 21-08-2018 à 06h00
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Avec 8 550 nouvelles installations photovoltaïques chez les particuliers en 2017, le secteur a repris de sacrées couleurs par rapport à l’année précédente. En 2016, à peine 5 300 ménages wallons avaient placé des panneaux sur leur toit.
Hier, sur les ondes de Bel RTL, Benjamin Wilkin, le secrétaire général de l’Association pour la promotion des énergies renouvelables (APERe), soulignait d’ailleurs que cet engouement s’était poursuivi au premier semestre de cette année.
3 à 5 fois moins qu’en 2008
La fin du plan de soutien Qualiwatt le 30 juin (une prime annuelle assurant un retour sur investissement de maximum 8 ans) a certainement dopé les commandes des derniers mois. Mais pour l’APERe, même si un léger recul des commandes devait intervenir dans la seconde partie de l’année, cela ne remettrait pas en cause une reprise durable de la filière photovoltaïque.
C’est que, même sans mécanisme de soutien, la chute vertigineuse des prix des panneaux photovoltaïques permet de maintenir une forte rentabilité des installations.
Selon Engie (ex-Electrabel), le prix d’une installation a été divisé par trois au moins depuis dix ans. Et selon l’APERe, une installation aujourd’hui peut même coûter cinq fois moins qu’en 2008.
Plus rentable que la bourse?
Selon le simulateur en ligne de l’association pour la promotion des énergies renouvelables, une installation de 7 500€ – qui coûtait plus de 25 000€ en 2008 – permettrait ainsi de couvrir la consommation électrique d’un ménage, soit 3 500 kWh/an. Avec une facture d’électricité nulle, l’amortissement se ferait en moins de 10 ans et procurerait un rendement annuel de 6,4% par an sur 25 ans.
Dans son «Baromètre des investisseurs» de juillet, la banque ING relevait d’ailleurs que 55% des répondants considèrent les panneaux photovoltaïques comme un bon investissement et 32% pensent même qu’équiper son toit d’une installation génère un meilleur rendement qu’un placement en actions.
Malgré ce soleil redevenu radieux pour le photovoltaïque, le secteur reste cependant susceptible de prendre ombrage de l’instabilité et du flou entourant les mécanismes de soutien et les possibles taxe et autre tarif d’injection qui pourraient frapper les petits producteurs. À cet égard, la proposition que doit prochainement faire le ministre Crucke pour apurer la bulle des certificats verts (voir ci-dessous) conditionnera au moins provisoirement la poursuite du rebond du petit photovoltaïque en Wallonie.