Vers la fin de la rhéto à l’étranger?
Le succès de la 2de rhéto à l’étranger est menacé. Les pays d’accueil, comme les USA, revoient leur quota.
Publié le 01-03-2013 à 07h00
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La solution: partir pendant ses secondaires.
Est-ce la fin du rêve américain pour les jeunes rhétoriciens? Les pays d’accueil, comme les États-Unis, sont de plus en plus réticents à accueillir les jeunes étudiants belges pour une seconde rhéto. En cause, des problèmes d’intégration et de subsides.
40% de voyages en moins
Alors que la popularité d’une année scolaire à l’étranger après sa rhéto ne cesse de croître depuis 5 ans, notamment grâce aux bourses linguistiques octroyées par le Plan Marshall (entre 3 500€ et 9 000€), les pays d’accueil ferment de plus en plus leurs portes aux étudiants gradués.
«Nous constatons une diminution de 40% des places disponibles pour ces jeunes », explique Micheline Vermeulen, directrice des programmes de l'opérateur WEP (World Education Program).
États-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande, Allemagne, Pays-Bas… tous préfèrent donner la priorité aux jeunes en pleine scolarité.
Parmi les raisons évoquées, beaucoup pointe du doigt l'absence de subsides pour les étudiants diplômés. «D'autres pays d'accueil mentionnent l'âge plus élevé de ces jeunes par rapport à celui de leurs étudiants, craignant des problèmes d'intégration », souligne Micheline Vermeulen.
Résultat: les demandes s’accumulent alors que le nombre de places disponibles recule.
«La Belgique doit se mettre à jour par rapport aux autres pays et informer les jeunes qu'ils ont la possibilité de partir, même s'ils sont encore à l'école », insiste-t-elle.
Partir pendant ses secondaires
En effet, si aujourd’hui plus de 450 rhétoriciens participent chaque année à un programme scolaire à l’étranger via WEP, bientôt, leur seule possibilité sera de partir avant la fin de leurs secondaires.
Et pour ce faire, la Fédération Wallonie-Bruxelles a lancé le Plan Expedis, permettant désormais d’homologuer un trimestre, un semestre ou une année scolaire à l’étranger pendant ses secondaires.
«Avant, il était quasi impossible pour les jeunes de quitter le pays durant leur scolarité. Maintenant, ils peuvent partir en 3e , 4e , 5e et 6e années, moyennant l'accord de leur directeur d'école et de la DGEO (Direction générale de l'enseignement officiel) », remarque la directrice.
Une décision bénéfique à plusieurs points de vue, selon Micheline Vermeulen: « l'étudiant ne perd pas de temps puisqu'il réalise son échange pendant sa scolarité. De plus, l'école du pays d'origine peut en retirer une certaine richesse grâce à l'expérience de l'élève. »