Des radars de covoiturage arrivent en France, mais pas encore en Belgique : "Les bandes de covoiturage ne sont pas utilisées"

Les voies réservées aux covoitureurs en France vont être surveillées de près : un nouveau type de radars arrive et va punir ceux qui empruntent ces voies sans partager leur véhicule. Chez nous, les bandes dédiées au partage de véhicule ne sont pas encore assez utiles.

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Image d'illustration - Les radars de covoiturage

Attention si vous prenez la route en France ces prochaines semaines : de nouveaux radars vont être testés. Ces appareils ne flasheront pas les usagers de la route qui roulent trop vite, mais surveilleront ceux qui utilisent les voies réservées aux covoitureurs mais qui n'en sont pas, en comptant concrètement le nombre de passagers de chaque véhicule.

Sur les routes fortement embouteillées, et notamment autour des grandes villes françaises, ces bandes sont apparues afin de donner la priorité aux véhicules qui transportent plus d'une personne lorsque la circulation se ralentit. Couples, familles, collègues : tous peuvent emprunter ces nouvelles voies, qui ont pour but de limiter l'usage de la voiture en solo et sont signalées par un losange blanc.

Sur le papier, ces nouvelles bandes de circulation paraissent une belle solution pour limiter l'impact environnemental des déplacements, mais dans les faits, il est encore très difficile de les faire respecter aux automobilistes. Les yeux seuls des forces de l'ordre ne suffisent pas toujours à punir les solistes récalcitrants - qui s'exposent à une amende de 135 euros -, d'où l'apparition récente des radars dans l'hexagone.

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Et chez nous? "Les bandes de covoiturage ne sont pas encore assez utiles"

En Belgique, des voies de covoiturage ont aussi été testées à partir de 2019, mais n'ont pas eu le succès escompté : "Ces bandes ont été placées dans des endroits où il n'y a pas d'embouteillages" déplore Benoît Godart, porte-parole de l'institut Vias. Deux bandes test ont en effet été créées sur l'E411, à hauteur de Wavre (Brabant wallon) et Arlon (Province de Luxembourg), mais ne sont pas vraiment utilisées.

"Les bouchons commencent là où la bande de covoiturage se termine, donc ça n'a pas vraiment d'intérêt. À Wavre, cela s'explique par le refus de la Flandre de prolonger cette bande sur son territoire. Il est aussi difficile d'installer de nouvelles voies de covoiturage, puisqu'il faut un espace régulièrement embouteillé, mais avec assez de voies : pour créer une nouvelle bande, il faut en fermer une autre".

 Ici commence la Flandre… et s’arrête la bande réservée au covoiturage.
Ici commence la Flandre… et s’arrête la bande réservée au covoiturage. ©GOOGLE STREET VIEW

Faute d'utilité des voies existantes, ce nouveau type de radars est encore loin d'arriver chez nous, même si selon Benoît Godart, "c'est une technologie qui pourrait être utile à l'avenir", d'autant que le covoiturage a "le vent en poupe". Il y a un an, Vias indiquait que la pratique avait augmenté de 40% en trois ans, ce que le porte-parole de Vias explique avant tout par un carburant de plus en plus coûteux.

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