Guerre en Ukraine: la Défense chargée d'étudier la possibilité de mettre des F-16 à disposition
La Défense a été chargée de réaliser une étude sur les scénarios de fin de vie des F-16 et leur transition avec les F-35, a-t-on confirmé vendredi de sources concordantes à la suite d'une information diffusée par La Libre.
- Publié le 15-09-2023 à 17h36
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L'éventualité d'une mise à disposition de l'Ukraine fera partie des scénarios envisagés.
La décision a été obtenue à la demande des ministres MR du gouvernement -le vice-Premier ministre David Clarinval et la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib - soutenus par le Premier ministre, Alexander De Croo. Elle s'inscrit dans le cadre du soutien à l'Ukraine pour repousser l'invasion russe.
Jusqu'à présent, si la Belgique s'est engagée dans la "coalition F-16" dirigée par les Pays-Bas et le Danemark, elle s'est refusée à livrer ses chasseurs-bombardiers en fin de vie aux forces ukrainiennes. Plusieurs raisons ont été évoquées: les F-35 qui remplaceront les F-16 ne sont pas encore arrivés en Belgique, qui doit donc conserver ses appareils pour assurer sa sécurité et mener à bien ses opérations à l'étranger, comme la sécurisation de l'espace aérien du Benelux dans la région de la Baltique. Qui plus est, les avions belges auront atteint la limite des 8.000 heures de vol au moment de leur retrait du service et, selon un haut responsable de l'armée, ils seront trop usés que pour encore servir.
L'analyse a été contestée par plusieurs spécialistes militaires, dont le politologue Joseph Henrotin, estimant notamment que les exigences d'une armée en situation de paix ne sont pas les mêmes qu'en situation de guerre. Dans l'opposition, le député Georges Dallemagne (Les Engagés) a dénoncé un refus politique masqué par des raisons techniques.
L'étude portera sur la fin de vie des F-16 et ce qu'il est possible d'en faire au moment de la transition avec les F-35, notamment la mise à disposition en tout ou partie à l'Ukraine, a-t-on confirmé de source MR. En creux, les libéraux ont voulu de la sorte montrer la poursuite et l'éventuelle intensification du soutien belge à l'Ukraine qui se bat contre l'invasion russe depuis le 24 février 2022.
Aucune échéance n'a toutefois été fixée pour la réalisation de cette étude.