Pas assez de repas ni de couches : un livre choc révèle le fonctionnement des crèches françaises

Crèches privées françaises : un livre dénonce les “usines” à bébés à l’origine de maltraitances.

Illustration
Illustration ©Copyright (c) 2018 Oksana Kuzmina/Shutterstock. No use without permission.

En avril 2023, un rapport de l’inspection générale des affaires sociales françaises épinglait plusieurs cas de maltraitances dans les crèches privées de l’hexagone. Enfants laissés avec des couches sales, nourris de force, attachés pour qu’ils restent en place… Les témoignages recueillis avaient suscité de nombreux commentaires.

Aujourd’hui, c’est la sortie d’un nouveau livre qui fait couler beaucoup d’encre. Dans leur ouvrage “Le Prix du berceau, ce que la privatisation des crèches fait aux enfants”, les journalistes français Daphné Gastaldi et Mathieu Périsse rassemblent plus de 200 témoignages plus accablants les uns que les autres.

L’enjeu principal est financier

Les auteurs y dénoncent un secteur guidé par des logiques avant tout commerciales. “C’est comme un avion. Vous avez des charges fixes, il faut remplir au maximum”, témoigne une ancienne directrice. Un autre reconnaît être arrivé “sur certaines plages horaires à 12 enfants pour une professionnelle, au lieu des six autorisés”. Certains parents ont appris que leurs enfants, gardés dans une crèche des Bouches-du-Rhône, manquaient “entre trois et cinq repas, deux jours par semaine”.

En Belgique, la FEMAPE (Fédération des milieux d’accueil de la petite enfance) tirait en mai dernier la sonnette d’alarme au sujet du nombre de places disponibles dans les milieux d’accueil. Plus de 2.000 enfants ont perdu leur place en crèche depuis 2020. En cause notamment, la précarité du métier d’accueillante et la réforme des milieux d’accueil.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...