Des centaines de personnes aux obsèques de l'infirmière poignardée au CHU de Reims

Les obsèques de Carène Mezino, une infirmière de 37 ans poignardée à mort fin mai à l'hôpital de Reims par un homme atteint de troubles mentaux, ont débuté jeudi en présence de plusieurs centaines de personnes, dont le ministre français de Santé François Braun.

Belga
French national flags fly at half-mast at Reims CHU (Centre hospitalier universitaire - University Hospital) in Reims, on May 24, 2023, to pay tribute to a slain nurse, killed in a knife attack at the hospital two days prior. A nurse died after a stabbing attack at Reims CHU on May 22, and a medical secretary was also injured, the Reims public prosecutor's office said. The 59-year-old suspect was immediately arrested. (Photo by FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)
Des centaines de personnes aux obsèques de l'infirmière poignardée au CHU de Reims ©AFP or licensors

Dès 08h00, de nombreux professionnels de santé sont entrés en blouse blanche dans la basilique Saint-Remi de Reims, qui peut accueillir 1.200 personnes. La famille de Carène Mezino avait invité, dans l'avis de décès, "les personnes de la fonction publique" à venir "dans leur tenue de fonction", "afin de souligner leur engagement". Des agents de la protection civile portaient dès lors, eux aussi, leur uniforme professionnel.

Carène Mezino a été attaquée au couteau le 22 mai au sein même du CHU de Reims, dans l'est de la France, par un homme de 59 ans, schizophrène et paranoïaque, qui a aussi blessé une secrétaire médicale. Ce Rémois célibataire et sans profession, mis en examen pour "assassinat" et "tentative d'assassinat", avait expliqué vouloir "se venger" du "personnel hospitalier".

"Ta disparition tragique nous met en colère", a lancé la mère de la trentenaire lors de la cérémonie, après avoir tracé le portrait d'une jeune femme solaire, dynamique et aimante. Cette colère, une ancienne collègue de la victime l'explique "parce que ça n'aurait pas dû arriver et ça ne devrait pas arriver". "Notre profession n'est pas à l'abri de ce genre d'agressions", a déploré une autre infirmière, espérant "faire passer un message aussi au gouvernement et au président de la République".

Le veuf de Carène Mezino a, lui, rendu hommage au "dévouement sans limite" de son épouse, mère de deux enfants de huit et onze ans, qui mettait "les intérêts des autres avant les siens".

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