Le patron de Wagner aurait voulu trahir les troupes russes en Ukraine d'après un média américain
Evguéni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, aurait proposé à l'Ukraine de trahir les positions tenues par les troupes de sa patrie, selon les médias américains. En contrepartie, il souhaitait le retrait des soldats ukrainiens de la ville assiégée de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine.
Publié le 15-05-2023 à 14h01 - Mis à jour le 15-05-2023 à 14h23
Kiev aurait rejeté l'offre, datant de fin janvier, car M. Prigojine n'est pas considéré comme fiable, a écrit le Washington Post dimanche. Le journal se réfère à des fuites sur la plateforme Discord de documents des services de renseignement américains. Evguéni Prigojine aurait utilisé ses contacts au sein des services de renseignement militaire ukrainiens pour transmettre sa suggestion.
Toujours selon le Washington Post, il aurait rencontré des représentants des services de renseignement militaire ukrainiens dans un pays africain.
Dimanche soir, Evguéni Prigojine a réagi de manière sarcastique à cette information. "Nous sommes actuellement en Afrique avec Boudanov", le chef du renseignement militaire ukrainien, a-t-il déclaré par l'intermédiaire de son service de presse. Or, cela ne correspond manifestement pas aux faits tels qu'il les a récemment rapportés depuis Bakhmout.
Entrée en guerre contre l'Ukraine il y a plus de 14 mois en violation du droit international, la Russie peut compter sur le soutien des mercenaires de Wagner. Les unités de combat du groupe sont actives depuis des mois, principalement dans la région de Bakhmout, où se déroulent actuellement les combats les plus sanglants, faisant de nombreuses victimes dans les deux camps.
Dernièrement, Evguéni Prigojine a vivement critiqué les dirigeants de l'armée russe à plusieurs reprises. Il leur reproche un manque de livraison d'armes et de soutien à Bakhmout. Il a d'ailleurs menacé de retirer ses combattants du champ de bataille. Le chef de guerre est considéré comme un homme de confiance du président russe, Vladimir Poutine.