Guerre en Ukraine : Zelensky affiche sa confiance dans le succès de la contre-offensive

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé ce jeudi 03 mai 2023 à La Haye sa confiance dans le succès de la contre-offensive que prépare l’armée ukrainienne.

Belga
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky au Forum mondial de La Haye.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky au Forum mondial de La Haye. ©Photo News

M. Zelensky est en tournée-surprise en Europe du Nord et de l’Ouest, en quête notamment de nouveau soutien militaire. "Toutes nos entreprises, toute la société, font tout pour renforcer l’armée", a-t-il assuré. Mais même en l’emportant, il ne pourrait être question de véritable succès quand des hommes meurent sur le champ de bataille, a-t-il ajouté. "Même quand on gagne, on perd".

Au lendemain d’une visite-surprise en Finlande, 31e pays de l’OTAN depuis le mois dernier, le président ukrainien s’est dit "réaliste": "nous ne rejoindrons pas l’OTAN pendant la guerre", a-t-il concédé. "Nous voulons recevoir un message très clair indiquant que nous serons dans l’Otan après la guerre", a-t-il ajouté, en visant le sommet de l’Alliance atlantique programmé à Vilnius en juillet.

Volodymyr Zelensky a répété sa demande de livraison de chasseurs F-16, ou au moins l’attribution de missions d’entraînement pour les pilotes ukrainiens, qui ne maîtrisent que les avions de l’époque soviétique. Pour le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, fournir des F-16 ne serait "pas un tabou". "Nous travaillons en ce sens. Nous n’y sommes pas encore, mais rappelons-nous le débat sur la livraison de chars et d’obusiers. Ceux-ci sont maintenant arrivés en Ukraine", a-t-il dit.

La Belgique, de son côté, élabore un nouveau paquet d’aide militaire à l’Ukraine, a annoncé le Premier ministre Alexander De Croo. "Pour de tels processus, des obstacles pratiques surviennent souvent, mais je peux assurer qu’il n’y a aucun doute dans les esprits et les cœurs belges sur la nécessité de continuer à soutenir l’Ukraine", a-t-il affirmé.

Le Belge n’est pas entré dans le détail de cette aide, mais il s’agirait de matériel militaire destiné à remplir les réserves ukrainiennes. Une décision est attendue pour la fin de ce mois ou le début du mois prochain.

La Belgique travaille également sur les milliards d’euros d’actifs russes gelés sur son territoire (le chiffre de 180 milliards est cité). Lors de l’ajustement budgétaire de mars, il avait déjà été décidé d’attribuer une partie de la taxation des intérêts produits par les actifs russes gelés en Belgique au soutien à l’Ukraine, mais le Premier ministre dit vouloir utiliser la totalité des intérêts à cette fin.

La Belgique cherche à élaborer un cadre juridique avec la Commission européenne. "Nous voulons jouer un rôle de premier ordre en la matière. Utiliser cet argent pour l’effort de guerre de l’Ukraine et pour sa reconstruction est parfaitement logique, tant d’un point de vue économique que moral", selon M. De Croo

Le président Zelensky a salué cette initiative, tout en soulignant l’immensité des besoins pour la reconstruction de son pays. "Selon la Banque mondiale, plus de 400 milliards d’euros seront nécessaires, et ce sans connaître encore l’étendue des destructions dans les régions occupées temporairement (par la Russie)", a-t-il souligné.

Auparavant, Volodymyr Zelensky s’était rendu au siège de la Cour pénale internationale (CPI), où il a répété sa demande de créer un tribunal spécial pour juger du crime d’agression (d’État à État) du président russe Vladimir Poutine et des principaux dirigeants russes. La CPI n’est pas compétente pour cela. Elle a émis en mars un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine pour le crime de guerre de "déportation illégale" d’enfants ukrainiens dans le cadre du conflit.

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