Qatargate: nouvelles allégations contre Eva Kaili, son avocat réagit

Eva Kaili, soupçonnée de nouveaux faits, devrait près de 100.000€ au Parlement européen, son avocat a réagi.

Greek MEP Eva Kaili smiles in the back of a vehicle, flanked by her Greek lawyer Michalis Dimitrakopoulos as she  arrives at her home in Brussels upon her release from Haren prison, in Brussels on April 14, 2023. - Greek MEP, Eva Kaili, who is the last suspect detained in a Belgian probe into alleged bribery by Qatar and Morocco at the European Parliament is to leave jail on April 14, for house arrest, her lawyer told AFP. Kaili, a former deputy speaker in the parliament, will be released at 10:00 am (0800 GMT) on Friday and given an electronic bracelet to monitor her presence in her Brussels home, her lawyer Michalis Dimitrakopoulos said on Apil 13. (Photo by Simon Wohlfahrt / AFP)
Eva Kaili, est accusée de nouveaux faits. Elle devrait près de 100.000€ au Parlement européen, son avocat a réagi. (Photo prétexte) ©AFP or licensors

Depuis ce mardi 25 avril, Eva Kaili est soupçonnée d’avoir profité de l’argent du Parlement européen. L’ancienne vice-président du Parlement européen est actuellement sous bracelet électronique, dans le cadre du Qatargate. Le site spécialisé POLITICO a affirmé avoir des preuves d’une nouvelle accusation. “Les documents vus par POLITICO révèlent de nouveaux détails sur une enquête criminelle distincte à laquelle le législateur grec de l'UE est confronté concernant des paiements prétendument frauduleux impliquant quatre anciens assistants au Parlement européen de 2014 à 2020”, peut-on lire sur leur site internet. Une enquête du Parquet européen serait en cours concernant d’autres faits. “Si elle a induit le Parlement en erreur sur l'emplacement et les activités de travail de ses assistants ; si elle a pris une réduction de leurs remboursements pour les "faux" voyages de travail qu'elle a orchestrés ; et a également pris des pots-de-vin d'une partie de leurs salaires.” Une autre députée grecque, Maria Spyráki, ferait également partie de l'enquête. “Les enquêteurs l'accusent d'avoir induit l'institution en erreur sur les activités de ses assistants et de leur avoir dit de déclarer des dépenses pour de faux voyages de travail. Cependant, les documents ne prétendent pas que Spyraki a pris des pots-de-vin sur des salaires ou de faux remboursements”, peut-on lire sur le site POLITICO. Le Parquet européen soupçonne Eva Kaili de devoir 100.000€ au Parlement européen.

Son avocat réagit

Dans la journée, Michalis Dimitrakopoulos, l’avocat de l’ancienne vice-présidente du Parlement, a réagit à la télévision grecque SKAÏ. Aucune preuve solide ne serait mise en valeur par les enquêteurs et la justice concernant le Qatargate. "S'il y avait des preuves contre elle, elle n'aurait pas été poussée à avouer. Quand on a des preuves, on ne pousse pas un homme à avouer sa culpabilité”. L'avocat a également réagit aux soupçons divulgués par le site spécialisé POLITICO. Selon lui, les heures supplémentaires et les honoraires des collaborateurs sont décidés par les députés, tous les fonds sont vérifiés par les autorités compétentes, et s'il y a des divergences comptables, l'affaire est réglée administrativement. "Il s'agit d'un phénomène qui touche tous les députés européens, et plus particulièrement Mme Kaili, Mme Spyráki et quelques autres députés grecs, qui voient leurs honoraires gonflés", a-t-il conclu sur la chaîne grecque.

Eva Kaili, sous pression ?

Michalis Dimitrakopoulos a affirmé qu’Eva Kaili avait reçu des pressions afin d'avouer sa culpabilité. "C'est un fait indéniable, et je peux vous le dire après avoir été aux côtés d'Eva Kaili pendant 4,5 mois dès le premier instant, qu'Eva Kaili a subi des pressions dès le premier jour. Et je peux vous dire, sans réserve, que les avocats de l'entourage de Mme Kaili ont subi des pressions pour lui dire que "si vous signez et acceptez d'avoir reçu des pots-de-vin du Qatar, dans 48 heures vous serez à côté de votre enfant"", a déclaré M. Dimitrakopoulos, au micro de la chaîne de télévision SKAÏ. Selon son avocat, elle aurait subi des pressions pour avouer sa culpabilité et être libérée. “"Elle a subi des pressions pour signer qu'elle était corrompue en échange de sa libération - Dès le premier instant, elle m'a dit qu'elle n'avait pas reçu un seul euro de quelque pays que ce soit.”

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