Réforme des retraites en France: mobilisation en net recul, les syndicats appellent Macron à "consulter le peuple"
Les syndicats ont appelé samedi le président de la République à “consulter le peuple” sur la réforme des retraites, lors d’une septième journée d’action qui a nettement moins mobilisé que les six précédentes et à l’orée d’une semaine décisive où le gouvernement d’Emmanuel Macron espère voir la réforme définitivement adoptée.
Publié le 11-03-2023 à 21h19
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Le ministère de l’Intérieur a dénombré 368.000 manifestants en France, dont 48.000 à Paris, soit moins que le 16 février, journée qui a le moins mobilisé depuis le début de la contestation le 19 janvier. L’Intérieur avait alors annoncé 440.000 manifestants, dont 37.000 à Paris.
Le syndicat Confédération générale du travail (CGT) a, elle, compté plus d’un million de manifestants, dont 300.000 à Paris, contre 1,3 million dont 300.000 à Paris le 16 février. Le décompte réalisé à Paris par le cabinet Occurrence pour un ensemble de médias, dont l’AFP, s’élève à 33.000.
En province, les chiffres étaient quasiment partout en repli par rapport au 16 février : par exemple, 10.000 à Toulouse selon les autorités (contre 14.000 mi-février), 2.350 à Saint-Etienne (contre 4.450).
Le secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), Laurent Berger, a reconnu avant le départ de la manifestation parisienne une moindre affluence que le 7 mars, où la mobilisation avait été “historique” partout en France, mais la détermination est “forte”, a-t-il assuré.
Une nouvelle journée de manifestations, la 8e, est prévue mercredi, en parallèle de la réunion de la commission mixte paritaire, au cours de laquelle députés et sénateurs pourraient s’accorder sur un texte, avant un vote définitif dans la foulée dans les deux chambres.
”J’implore ceux qui dirigent ce pays de sortir de cette forme de déni du mouvement social”, a dit M. Berger, faisant part de la “sidération” des militants face à la décision du président de la République de ne pas recevoir les représentants syndicaux, comme ils en ont solennellement fait la demande dans un courrier jeudi.
Le chef de file de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a réagi en recommandant depuis Marseille “qu’on se dirige vers une consultation du peuple lui-même pour qu’on tranche”. “Il faut trouver une porte de sortie, donc nous allons en trouver une par la force”, a-t-il affirmé.