Guerre en Ukraine: l'Otan n'exclut pas une chute de Bakhmout dans les prochains jours
Une chute de Bakhmout aux mains des forces russes n'est pas exclue dans les prochains jours, a reconnu mercredi le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.
Publié le 08-03-2023 à 13h26
"On ne peut exclure que Bakhmout puisse tomber dans les jours à venir. Cela ne reflèterait pas nécessairement un tournant dans la guerre, mais cela souligne que nous ne devrions pas sous-estimer la Russie", a affirmé M. Stoltenberg lors d'un point presse à Stockholm, où il rencontre les ministres de la Défense de l'UE pour discuter de l'approvisionnement en munitions de l'Ukraine.
Le Norvégien dit constater que la Russie envoie davantage de troupes et de forces sur ce front. Ce qu'elle perd en qualité, elle essaie de le compenser en quantité en endurant de fortes pertes, selon lui.
Si la valeur stratégique de Bakhmout est contestée, la ville a gagné une importance symbolique et tactique, au vu des lourdes pertes subies par les deux camps. Il s'agit de la bataille la plus longue et la plus meurtrière depuis le déclenchement de l'offensive russe en février 2022.
"C'est maintenant une guerre d'attrition, une bataille logistique, il s'agit d'amener les fournitures, les munitions, le carburant au front, aux soldats", a ajouté le chef de l'Alliance atlantique.
L'Otan dit avoir déjà apporté près de 150 milliards d'euros de soutien à l'Ukraine ces derniers mois, dont 65 milliards d'aide militaire. Mais augmenter la production de munitions s'avère indispensable, car "le rythme de consommation n'est pas soutenable face au rythme de production."
A Stockholm, les ministres de la Défense de l'UE et M. Stoltenberg discutent ce mercredi des moyens de mettre rapidement des stocks de munitions à disposition de l'Ukraine, procéder à des achats conjoints pour réalimenter leurs propres stocks et livrer l'Ukraine à moyen terme, ainsi que doper la production de l'industrie de la défense.
Les priorités vont aux munitions pour l'artillerie, mais aussi pour les systèmes de défense aérienne, selon Jens Stoltenberg.