Première rencontre entre Blinken et Lavrov depuis la guerre en Ukraine

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a rencontré brièvement jeudi à New Delhi son homologue russe Sergueï Lavrov, leur premier échange en face-à-face depuis le début de la guerre en Ukraine, a indiqué un responsable américain.

Belga

En marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 dans la capitale indienne, M. Blinken s'est entretenu moins de 10 minutes avec le chef de la diplomatie russe, a précisé le responsable sous couvert d'anonymat.

Le secrétaire d'État américain a fait part à son interlocuteur de l'engagement des États-Unis à soutenir l'Ukraine.

M. Blinken a voulu "envoyer ce message directement" et a également exhorté la Russie à s'engager avec l'Ukraine sur la base des demandes formulées par le président Volodymyr Zelensky.

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"Nous gardons espoir que les Russes [...] s'engagent dans un processus diplomatique pouvant conduire à une paix juste et durable", a souligné le responsable américain.

Devant M. Lavrov, Antony Blinken a par ailleurs pressé la Russie de revenir sur sa décision de suspendre le traité de désarmement nucléaire New Start.

Il a également exhorté la Russie à libérer Paul Whelan, un citoyen américain prisonnier depuis des années en Russie.


La Russie et la Chine ont refusé de signer le texte final du G20

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a confirmé jeudi qu'aucun communiqué commun ne verra le jour à l'issue d'une réunion ministérielle du G20 en Inde, fustigeant les pays occidentaux pour cet échec.

"La déclaration (finale) a été bloquée et le résultat de la discussion sera décrit dans le résumé dont parlera la présidence indienne", a indiqué devant la presse M. Lavrov, selon une traduction en anglais.

Les discussions sur le texte ont notamment échoué en raison de l'insistance de la Russie à y faire figurer la nécessité d'une enquête "impartiale", après les explosions qui ont endommagé en septembre les gazoducs russes Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique.

Les pays occidentaux et la Russie se rejettent la responsabilité. Mais les enquêtes menées jusqu'à présent par les autorités suédoises, danoises et allemandes n'ont pas permis d'imputer la responsabilité à un pays ou à un acteur en particulier.

"Nous parlons de bonnes manières. Eh bien, nos homologues occidentaux sont devenus très mauvais en la matière. Ils ne pensent plus à la diplomatie, ils ne font que du chantage et menacer tout le monde", a affirmé M. Lavrov aux journalistes.

La Chine a ensuite rejoint la Russie en refusant de soutenir l'appel à un retrait des forces russes de l'Ukraine, selon un communiqué publié à l'issue de la réunion.

Les deux pays ont été les seuls membres du G20 à ne pas approuver la déclaration exigeant le "retrait complet et inconditionnel de la Russie du territoire de l'Ukraine".

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