Le taux d'inflation en baisse, mais moins que prévu, en février dans la zone euro
Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 8,5% en février, contre 8,6% en janvier, selon l'estimation rapide publiée jeudi par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
Publié le 02-03-2023 à 11h28 - Mis à jour le 02-03-2023 à 11h51
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Cette baisse, la quatrième consécutive, est cependant moins forte que prévu en raison des tarifs élevés de l'alimentation.
Les experts interrogés par Factset et Bloomberg tablaient respectivement sur une hausse des prix à la consommation s'établissant à 8,2% et 8,3%. L'inflation avait atteint son pic en octobre, à 10,6%, après un an et demi de hausse ininterrompue.
L'inflation montre un ralentissement depuis novembre. Cela s'explique principalement par le fait que l'essence et le diesel sont devenus moins chers qu'un mois plus tôt. Les prix du gaz et de l'électricité sont également en baisse.
L'inflation en supermarchés atteint un record absolu, selon Test AchatsLes prix de l'énergie représentent cependant toujours une grande partie du phénomène d'inflation. Mais les prix des produits alimentaires et des boissons, de l'alcool et du tabac continuent également à augmenter rapidement et ont apporté la plus grande contribution à l'inflation, soit 15%, en février.
L'inflation sous-jacente, qui ne tient pas compte des prix très volatils de l'énergie et des denrées alimentaires, a pour sa part atteint un nouveau record de 5,6% en février, contre 5,3% en janvier. Ce chiffre joue un rôle important dans la décision de la Banque centrale européenne (BCE) concernant les taux d'intérêt. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a déjà indiqué que la banque centrale n'avait pas fini de lutter contre l'inflation et que les taux d'intérêt seraient encore relevés ce mois-ci et peut-être au-delà.
Le taux de chômage stable en janvier dans la zone euro, à 6,7%
Le taux de chômage dans la zone euro est resté stable en janvier à 6,7% de la population active, comme en décembre, proche de son plus bas niveau historique, selon les données d'Eurostat publiées jeudi.
Il est en baisse de 0,2 point par rapport à janvier 2022. L'indicateur avait atteint 6,6% en octobre, son point bas historique depuis que l'office européen des statistiques a commencé à compiler cette série en avril 1998.
Le taux de chômage des pays partageant la monnaie unique avait fortement chuté à partir de mi-2021 grâce à la forte reprise post-Covid qui a succédé à une récession historique.
Mais il stagne ces derniers mois.
Pour l'ensemble de l'Union européenne, le taux de chômage s'est élevé en janvier à 6,1%, également stable par rapport au mois précédent.
Globalement, le marché du travail résiste plutôt bien au net ralentissement de la croissance, provoqué par la guerre en Ukraine, et à la flambée de l'inflation.
L'économie européenne a réussi à échapper à une récession au dernier trimestre, mais la croissance s'annonce très faible en 2023.
Quelque 13,23 millions d'hommes et de femmes étaient au chômage dans l'UE en janvier au sein des vingt-sept Etats membres, dont 11,29 millions parmi les vingt pays partageant la monnaie unique --la Croatie a rejoint la zone euro au 1er janvier.
Le taux de chômage a légèrement baissé en France, à 7,1% (-0,1 point par rapport à décembre). Il est resté stable en Allemagne, à 3%.
Outre l'Allemagne, les taux les plus bas de l'UE ont été enregistrés en République tchèque (2,5%) et en Pologne (2,8%). Le plus élevé a été relevé en Espagne (13%).
Les données d'Eurostat sont basées sur la définition du chômage du Bureau international du travail (BIT). Sont considérés comme chômeurs les personnes sans emploi qui ont activement cherché du travail au cours des quatre semaines précédentes et sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux prochaines semaines.