« Ceux qui ont ordonné sa destruction vont tuer ces animaux » : la colère des sinistrés après le séisme en Turquie

Deux semaines après le séisme dont ils ont été victimes, plusieurs habitants d’un quartier de Diyarbakir ne veulent pas que les autorités démolissent leur immeuble. Et pour cause, une quinzaine d’animaux s’y trouve encore…

La Rédaction de L'Avenir
An Austrian volunteer specialised in search and rescue for animals, walks in front of the rubbles of a building in Antakya, south of Turkey, where many animals are trapped in the rubbles after the February 6th earthquake, on February 18, 2023. - A 7.8-magnitude earthquake hit near Gaziantep, Turkey, in the early hours of February 6, followed by another 7.5-magnitude tremor just after midday. The quakes caused widespread destruction in southern Turkey and northern Syria and has killed more than 40,000 people (Photo by Yasin AKGUL / AFP)
Les habitants d’un quartier de Diyarbakir ne veulent pas que les autorités démolissent leur immeuble. ©AFP or licensors

« Dans quelle sorte de pays musulman vit-on ? Ce sont des vies. Vous ne pouvez pas les détruire comme ça. » À l’image de Ramazan Tugay, les habitants d’un immeuble de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, protestent contre la décision des autorités de détruire leur logement alors qu’une quinzaine d’animaux y est encore bloquée.

Tenus à l’écart des engins de démolition par l’armée, les habitants du quartier souhaitent que la destruction du bâtiment soit suspendue temporairement afin d’aider les derniers chiens, chats et oiseaux piégés dans les gravats à recouvrer la liberté.

« Ils (les autorités, NDLR) disent que le bâtiment va s’effondrer si la grue le touche. Ils ont commencé à découper l’immeuble, mais il tient toujours. Ceux qui ont ordonné sa destruction vont tuer ces animaux », estime Nilay Yilmaz, une habitante de l’immeuble où 11 personnes ont perdu la vie le 6 février 2023.

Un peu plus de deux semaines après le tremblement de terre, le bilan s’éleve à 44.000 morts en Turquie et en Syrie.

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