Guerre en Ukraine: Otan et UE, inquiètes du rôle de la Chine, parlent achats conjoints avec Kiev

De plus en plus inquiets à l'idée que la Chine fournisse un soutien létal à Moscou, OTAN et UE envisagent des achats conjoints avec Kiev.

Belga
<p>Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg s'exprime lors d'une conférence de presse à Bruxelles le 21 février 2023</p>
©AFP

Le secrétaire général de l'Otan, qui rencontrait mardi à Bruxelles le chef de la diplomatie de l'UE et le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba, s'est dit "de plus en plus inquiet" que "la Chine puisse envisager de fournir un soutien létal à la guerre de la Russie" en Ukraine. Une inquiétude déjà exprimée le week-end dernier par Washington en marge de la conférence de Munich sur la sécurité.

Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a cependant répété que son homologue chinois Wang Yi lui a assuré que Pékin n'a actuellement aucune intention de fournir des armes à la Russie.

Le besoin criant de munitions des forces armées ukrainiennes était le point central des discussions entre les trois hommes, à quelques jours du premier anniversaire de l'offensive russe en Ukraine. Comme l'avait indiqué lundi Josep Borrell, l'UE souhaite accélérer la production des munitions sur son sol, mais devrait en premier lieu libérer d'éventuels stocks que détiennent les Etats membres. L'Espagnol a envoyé un courrier en ce sens aux 27, a-t-il précisé.

"Les chars, l'artillerie, les systèmes de défense anti-aériens promis doivent devenir réalité et arriver en Ukraine avant que la Russie ne passe à l'offensive", a insisté de son côté Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan. Tout indique que la Russie se prépare à mener de nouvelles attaques, a-t-il répété. "Vladimir Poutine se prépare à la guerre. Il mobilise de plus en plus de forces et se tourne vers la Corée du Nord et l'Iran pour se procurer des armes".

Selon Jens Stoltenberg, l'Otan est prête à "assister l'Ukraine pour le développement d'un système d'achat efficace, transparent et responsable". Une réunion aura lieu avec des spécialistes européens et ukrainiens pour parler de ces éventuels achats conjoints pour faire en sorte que Kiev "ait les armes dont elle a besoin", a-t-il assuré.

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