JO 2024 : 34 pays, dont la Belgique, demandent des clarifications au CIO à propos de la Russie
Une coalition de 34 pays, dont fait partie la Belgique, a demandé au Comité international olympique (CIO) des "clarifications" sur la neutralité exigée pour les sportifs russes et bélarusses conditionnant leur participation aux JO de Paris en 2024, dans une lettre adressée lundi à l'instance olympique.
Publié le 20-02-2023 à 21h56
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"Nous sommes très inquiets quant à la faisabilité pour les athlètes olympiques russes et bélarusses de participer en tant que "neutres" (...) alors qu'ils sont financés et supportés par leurs Etats", expose ce courrier, fruit d'une conférence qui s'est tenue le 11 février entre ministres des sports de trente-quatre pays.
"Nous croyons fermement, étant donné que la situation n'a pas changé au sujet de l'agression de la Russie en Ukraine (...), qu'il n'y a aucune raison de revenir sur l'exclusion des athlètes russes et bélarusses décidée par le CIO", explique le courrier de la coalition. "Tant que ces sujets fondamentaux, ainsi que le cruel manque de clarté et de détails concrets sur la définition de la +neutralité+ ne sont pas abordés, nous n'acceptons pas que les athlètes russes et bélarusses soient autorisés à revenir en compétition", affirment-ils. "Nous demandons urgemment au CIO d'aborder ces questions ciblées par tous les pays et de reconsidérer sa proposition en conséquence", ajoutent les signataires.
La France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Belgique mais aussi les États-Unis étaient présents lors de la conférence du vendredi 10 février, lors de laquelle le président ukrainien Volodymir Zelensky était intervenu. Les autres pays participants étaient l'Autriche, le Canada, la Corée du Sud, la Croatie, Chypre, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la Grèce, l'Irlande, l'Islande, l'Italie, le Japon, la Lettonie, le Liechtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la Suède.
Il avait notamment tenté de convaincre les ministres en estimant que la présence de sportifs russes aux Jeux de Paris serait "un signe de violence et d'impunité".
Les sportifs russes et bélarusses sont bannis de la plupart des compétitions internationales depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, les fédérations internationales ayant suivi la "recommandation" en ce sens du CIO.
Mais le CIO a nuancé depuis sa position et proposé fin janvier une feuille de route pour organiser le retour de ces sportifs sous drapeau neutre, à condition qu'ils n'aient "pas activement soutenu la guerre en Ukraine".
"Aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport", avait assuré l'exécutif de l'instance olympique citant des experts des Droits de l'homme des Nations Unies.
Kiev a immédiatement menacé d'un boycott suite à cette proposition, accusant le CIO d'être "un promoteur de la guerre, du meurtre et de la destruction".
Depuis, un front s'organise au soutien de Kiev, même si une poignée seulement d'États envisagent un boycott, comme l'Estonie et la Pologne.