Accident de Pierre Palmade : qu’est-ce que le chemsex ?
Une semaine après l’accident de Pierre Palmade en Seine-et-Marne des doutes subsistent autour d’une éventuelle pratique du chemsex dans les heures qui précèdent la collision. Mais qu’est-ce que le chemsex ? Explications.
Publié le 17-02-2023 à 14h15 - Mis à jour le 17-02-2023 à 14h23
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Alors qu’on commence à y voir plus clair à propos des circonstances qui entourent l’accident de Pierre Palmade, plusieurs questions subsistent. S’il est établi que le comédien était positif à la cocaïne au moment de la collision, les enquêteurs n’ont pas encore de certitudes quant à une éventuelle pratique du chemsex dans les heures qui ont précédé l’accident.
Mais qu'est-ce que le chemsex ? Comme le rapporte Le Parisien, il s’agit d’une pratique qui vise prolonger et intensifier le plaisir sexuel en ingérant différentes drogues chimiques. Si le chemsex peut se pratiquer avec des personnes du sexe opposé, il est d’abord apparu dans la communauté homosexuelle londonienne pendant les années 2000. Le phénomène s’est ensuite rapidement propagé aux grandes villes européennes et est arrivé à Paris il y a un peu plus de 10 ans. “C’était marginal au départ. Et cette pratique concernait surtout les hommes séropositifs, parfois à cause de l’impact du virus sur leur vie sexuelle”, confie le médecin généraliste Thibaut Jedrzejewski au Parisien.
Aujourd’hui, les adeptes de chemsex peuvent facilement entrer en contact via des applications de rencontres, sur lesquelles ils se reconnaissent grâce à des émojis spécifiques ou des mots codés.
Les jeunes homosexuels sont les plus concernés
Comme l’explique la RTBF, une étude publiée en 2019 par l’OFDT révèle que les profils des personnes pratiquant le chemsex sont très variés. Mais certaines tendances se dégagent tout de même. On remarque par exemple que la pratique est plus marquée chez les moins de 40 ans. Il ressort également que les chemsexeurs sont généralement multipartenaires et impliqués socialement dans la communauté gay.
Des pratiques risquées
La pratique du chemsex n’est pas dénuée de tout risque. Pas du tout, d’ailleurs. Un surdosage de GHB-GBL peut, par exemple, provoquer une détresse respiratoire. Il existe également tous les risques “classiques” de contamination, liés à l’injection par intraveineuse. Sans oublier les maladies qui pourraient être transmises lors de rapports sexuels non protégés. Enfin, des pratiques fréquentes du chemsex peuvent être à l’origine de déprime, d’anxiété et même de décompensation psychiatrique dans des cas extrêmes. Bref, il vaut quand même mieux éviter.