Pérou : évacuation de touristes du Machu Picchu, tensions à Lima
Quelque 400 touristes bloqués au pied du Machu Picchu à cause des troubles au Pérou – qui ont fait 46 morts depuis décembre et se poursuivent dans la capitale – ont été évacués samedi par les autorités qui ont fermé le célèbre site inca.
Publié le 22-01-2023 à 08h17 - Mis à jour le 22-01-2023 à 09h20
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Les troubles ont commencé après la destitution et l’arrestation du président de gauche Pedro Castillo, accusé d’avoir tenté un coup d’État en voulant dissoudre le Parlement qui s’apprêtait à le chasser du pouvoir.ur twitter.
Il n’était pas encore déterminé dimanche à l’aube (HB) si des touristes belges font partie des touristes étrangers évacués.
Le ministère a publié une photo du train qui relie les deux villes et une autre des touristes à l’intérieur de celui-ci. Hormis la marche, le train est l’unique moyen de rejoindre le joyau touristique. Piscacucho est le village le plus proche relié au réseau routier.
Les touristes étaient bloqués depuis plusieurs jours, des protestataires ayant endommagé les voies. Les touristes, de toutes nationalités, s’étaient inscrits sur des listes vendredi à Aguas Calientes pour se faire évacuer.
Samedi matin, les autorités ont annoncé “la fermeture du réseau de sentiers incas (accès terrestres, Chemin de l’Inca) et de la Llaqta (citadelle) du Machu Picchu […] en raison de la situation sociale et pour préserver la sécurité des visiteurs”, selon un communiqué du ministère de la Culture.
Le tourisme, vital pour le Pérou
En décembre, quelque 300 touristes, dont des Belges, avaient déjà été bloqués au Machu Picchu avant d’être évacués par un train spécial avec des cheminots pour réparer la voie, encadrée par des forces de l’ordre.
Le tourisme, vital pour l’économie, représente entre 3 et 4 % du PIB et donne de l’emploi à toutes les strates de la population.
La matinée avait été endeuillée par un nouveau mort, un manifestant décédé des suites de ses blessures reçues vendredi lors de heurts entre policiers et protestataires à Ilave dans la région du Puno (sud, près de la Bolivie).
Cela porte à 46 le nombre de morts depuis le 7 décembre et le début des protestations demandant la démission de la présidente Dina Boluarte, la dissolution du Parlement et la constitution d’une Assemblée constituante.
Les troubles ont commencé après la destitution et l’arrestation du président de gauche Pedro Castillo, accusé d’avoir tenté un coup d’État en voulant dissoudre le Parlement qui s’apprêtait à le chasser du pouvoir.
La police évacue une université de Lima, 200 arrestations
La police péruvienne a évacué une université à Lima et arrêté plus de 200 personnes à la suite d’affrontements entre policiers et manifestants. Plus tôt, les autorités ont également fermé le Machu Pichu, l’une des principales attractions touristiques du pays en raison des troubles dans le pays.
Les personnes arrêtées sont accusées d’être entrées illégalement sur le campus de l’Universidad Nacional Mayor de San Marcos, selon la chaîne de télévision RPP Noticias, citant le procureur général Alfonso Barrenechea, samedi.
Les manifestants seraient venus dans la capitale depuis les villes de Puno et de Cusco, dans le sud, pour se joindre aux protestations contre la présidente par intérim Dina Boluarte.
Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme au Pérou a appelé la police à faire preuve de proportionnalité après l’opération, alors que des dizaines de personnes sont mortes depuis le début des manifestations en décembre.