Covid-19 : les 27 adoptent une position stricte envers la Chine
Les États membres sont fortement incités à demander un test négatif de moins de 48 heures aux voyageurs venant de Chine. Mais aussi à effectuer des tests aléatoires dès leur arrivée sur le territoire.
Publié le 05-01-2023 à 15h33 - Mis à jour le 05-01-2023 à 15h35
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Ce fut une longue journée (mercredi) de discussions entre les États membres de l’Union européenne. L’objet du débat : les mesures concernant les voyageurs chinois arrivant sur le territoire européen. Les 27 devaient en effet s’entendre pour adopter une position commune, alors que la Chine connaît une vague épidémique inédite après avoir relâché ses restrictions sanitaires, drastiques depuis le début de la pandémie.
Tests aléatoires
Finalement, les États membres sont vivement encouragés à "exiger un test covid-19 négatif effectué au plus tard 48 heures avant le départ de Chine" aux voyageurs chinois souhaitant entrer sur le territoire, ont fait savoir les 27. Ce que fera la Belgique dès ce 8 janvier (lire ci-dessous).
La mesure pourra être complétée avec des tests aléatoires supplémentaires sur le sol européen. Tout résultat positif devra faire l’objet d’un séquençage en vue de "renforcer la surveillance de la situation épidémiologique". Dans le même ordre d’idée, des tests et séquençage des eaux usées des aéroports avec des vols internationaux et des avions en provenance de Chine seront effectués.
Les 27 mettent également en avant des mesures préventives, recommandant à tous les passagers des vols à destination et en provenance de Chine de porter un masque médical ou des respirateurs FFP2/N95/KN95, et s’engagent à "donner des conseils aux voyageurs internationaux entrants et sortants en provenance ou à destination de la Chine, ainsi qu’au personnel des aéronefs et des aéroports, concernant les mesures d’hygiène personnelle et de santé."
Crainte de nouveaux variants
L’inquiétude des 27 est surtout à chercher du côté de nouveaux variants qui seraient passés sous les radars, la Chine ne communiquant pas clairement sur l’ampleur et les spécificités de la vague épidémique qu’elle subit. Vraisemblablement, l’essentiel des contaminations en Chine serait dû au variant omicron, contre lequel les vaccins occidentaux ont prouvé leur efficacité (en ce qui concerne la protection contre les formes graves de la maladie).
Reste que cette position européenne commune, assez stricte, agace Pékin: la Chine a rappelé en début de semaine son mécontentement vis-à-vis des pays ciblant exclusivement la Chine en matière de tests anticovid. "Nous sommes prêts à intensifier la communication avec le reste de la communauté internationale et à travailler ensemble pour vaincre l’épidémie de COVID-19", a déclaré le ministère des Affaires mercredi, tout en estimant "que les restrictions d’entrée adoptées par certains pays ciblant uniquement la Chine manquent de fondement scientifique et que certaines pratiques excessives sont encore plus inacceptables. Nous rejetons fermement l’utilisation des mesures contre l’épidémie de covid-19 à des fins politiques et prendrons des mesures correspondantes conformément au principe de réciprocité pour les différentes situations", a ajouté le ministère, qui vient d’accueillir à sa tête Qin Gang, jusqu’alors ambassadeur de Chine à Washington.
Malgré la bonne volonté affichée par le pays, les données épidémiologiques transmises à la communauté internationale, OMS en tête, demeurent incomplètes (lire ci-dessous), d’où les mesures prises par l’Union, les États-Unis et une dizaine d’autres pays.