La coalition de Macron en tête de seulement 0,09% au 1er tour des législatives françaises
Comme annoncé, les législatives françaises se joueront dimanche prochain, entre Ensemble ! et la Nupes qui sont au coude à coude.
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- Publié le 12-06-2022 à 22h33
- Mis à jour le 13-06-2022 à 06h35
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" Le parti présidentiel au terme du second tour est battu et défait ." Une demi-heure à peine après l’annonce des premières estimations, c’est un Jean-Luc Mélenchon sûr de son fait qui s’est adressé aux Français, convaincu d’être le grand gagnant de ce premier tour des législatives françaises. Un enthousiasme certain alors que les estimations prédisaient entre 150 à 190 sièges à la Nupes, la gauche unie, contre 255 à 295 à Ensemble! du président Macron. " La projection n’a aucun sens, si ce n’est celle de l’illusion ", a balayé le leader de la France insoumise, qui s’est unie avec plusieurs partis de gauche pour tenter de renverser la majorité présidentielle.
" Pour la première fois, un président élu n’arrive pas à réunir une majorité ", a-t-il poursuivi. Avant de lancer un appel aux Français: " J’appelle notre peuple à déferler dimanche prochain " pour " rejeter définitivement les projets funestes de la majorité de Monsieur Macron ". Et notamment une coupe de 80 milliards dans le budget de l’État pour répondre aux critères européens.
«Une semaine pour convaincre»
Reste que si, en termes de voix récoltées, les deux camps arrivent au coude-à-coude, dans les faits, Emmanuel Macron garderait la main avec un avantage conséquent en termes de sièges. Conséquent mais pas nécessairement suffisant pour emporter la majorité absolue fixée à 289 sièges sur les 577 remis en jeu hier et dimanche prochain.
Ensemble!, l’alliance de La République en marche, du MoDem et d’Horizons, est " la seule force politique en mesure d’obtenir une majorité forte et claire " à l’Assemblée nationale, a d’ailleurs répondu la nouvelle Première ministre Élisabeth Borne. Cette dernière s’est donné " une semaine pour convaincre ". " Nous avons une semaine de mobilisation devant nous. " Sept jours pour mobiliser ces millions de Français qui ont, une nouvelle fois, boudé les urnes. " Notre premier devoir collectif, c’est de faire reculer l’abstention ", a-t-elle insisté. Avant de mettre en garde les Français: " Nous ne pouvons pas prendre le risque de l’instabilité et des approximations ", a-t-elle affirmé, en référence au programme de Jean-Luc Mélenchon, mis en cause pour sa " fascination pour les régimes autoritaires et l’alignement sur la Russie ".
La Première ministre a encore appelé les Français à " permettre à la France d’être au rendez-vous de ses valeurs " dimanche prochain, " face aux extrêmes ". " Dans une semaine, c’est au-delà des étiquettes, ce sont nos valeurs qui sont en jeu, la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité. "
Le RN espère un groupe
Un match qui se jouera majoritairement entre les macronistes et les mélenchonistes. Comme attendu, la finaliste du scrutin présidentiel, Marine Le Pen, n’a pas réussi à transposer son succès aux présidentielles à l’échelon législatif.
Hier soir, son parti, le Rassemblement national (RN), n’était crédité que de 10 à 45 députés, mais en progression (entre 18,5 et 19,7% contre 13,2% en 2017). L’espoir de pouvoir créer un groupe à l’Assemblée nationale n’est pas perdu. Pour ce faire, le RN devra arracher quinze élus.
" Il est important de ne pas laisserEmmanuel Macron disposer d’une majorité absolue dont il abusera pour appliquer ses méthodes auto-centrées et brutales et nous imposer son projet anti-social ", a scandé la fille de Jean-Marie Le Pen, appelant les Français à voter pour son parti. " La France n’est ni une salle de marché ni une ZAD ", une zone à défendre, a ajouté Mme Le Pen en référence à Ensemble! et à la Nupes.