Ces morts qui marquent la guerre en Ukraine: les terribles images de Boutcha
Depuis ce week-end, le monde s’émeut du sort de Boutcha, une ville au nord-ouest de Kiev, tout juste reprise à l’armée russe et où les corps sans vie de civils se comptent par centaines.
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- Publié le 04-04-2022 à 11h18
- Mis à jour le 06-04-2022 à 15h55
"Un génocide". C’est par ce terme que plusieurs diplomates, dont le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, désignent ce lundi le massacre perpétré par l’armée russe dans la ville de Boutcha, dont les premières images (qui peuvent heurter) parviennent au grand public.
Désormais libérée de l’assaillant russe, la ville, située dans la banlieue de Kiev, n’est plus qu’un cimetière à ciel ouvert. La faute aux bombardements incessants et aux tirs nourris.
"Pénétrer à Boutcha vous saisit d’effroi, commente un journaliste de France TV en reportage dans cette commune de 36.000 habitants. À moins d’un kilomètre de l’entrée de la ville, nous arrivons dans la rue Yablunska tenue par l’armée ukrainienne. Sur 300 mètres, une vingtaine de corps de civils fauchés là par la guerre."
Les images sont dures. Insoutenables même, par moments. Pour de nombreux observateurs sur place, Boutcha a tout de l’enfer sur terre.
Face à l’horreur, le président ukrainien souhaite que les dirigeants russes soient tenus pour responsables de "meurtres" et de "tortures" à Boutcha . "Je veux que tous les dirigeants de la Fédération de Russie voient comment leurs ordres sont exécutés, a-t-il déclaré dans un message vidéo posté ce dimanche. Ce genre d’ordres (...). Et ils ont une responsabilité commune. Pour ces meurtres, pour ces tortures, pour les bras arrachés par des explosifs (...) Pour les balles tirées dans la nuque."
"Ce qui s’est passé à Boutcha impose un nouveau train de sanctions et des mesures très claires", a déclaré le président français Emmanuel Macron sur France Inter. "Donc, nous allons nous coordonner avec nos partenaires européens, en particulier l’Allemagne" dans "les prochains jours", a-t-il ajouté, en évoquant des sanctions individuelles et des mesures sur "le charbon et le pétrole".
En Belgique, Sophie Wilmès , la ministre des Affaires étrangères, a déclaré que "les images en provenance de la ville de Boutcha confirment les craintes qui nous ont poussés depuis février à soutenir l’ouverture de différentes enquêtes internationales dont celle de la CPI". Avant de conclure: "Aucune impunité ne doit être permise."