"L’arnaqueur de Tinder" se défend: "Ils ont tout manipulé"

Devenu célèbre à travers le monde depuis la mise en ligne d’un documentaire sur Netflix, Shimon Hayut, alias "L’arnaqueur de Tinder", sort de sa réserve pour "blanchir son nom".

A. Ma.

L’interview est très attendue depuis la sortie du film "L’arnaqueur de Tinder" sur Netflix, le 2 février dernier. Shimon Hayut, ou Simon Leviev de son nom d’emprunt, a répondu pour la première fois aux accusations dont il est l’objet dans le documentaire. Dans un entretien accordé à "Inside Edition" - et qui est diffusé en deux parties, ce lundi et ce mardi -, le trentenaire israélien assure que tout ce qui a été dit sur lui "est faux".

Présenté comme un escroc qui repère ses victimes sur le réseau social Tinder avant de les plumer, Shimon Hayut le répète: "Je ne suis pas une arnaque, je ne suis pas un menteur. Les gens ne me connaissent pas, alors ils ne peuvent pas me juger."

Usant de son charme et de son soi-disant statut de riche héritier pour arnaquer ses proies, le jeune homme réfute toutes les preuves (messages, appels, factures,…) compilées dans le documentaire par ses victimes. "En gros, ils ont tout pris, tout manipulé, tout édité pour en faire un récit biaisé. Tout cela pour détruire mon nom", estime encore le principal accusé.

Dans un autre extrait, "l’arnaqueur de Tinder" - le surnom que lu a donné VG, le quotidien norvégien qui a révélé en premier son mode opératoire - va plus loin en affirmant qu’il était "juste un mec célibataire qui cherchait à rencontrer des filles". "Je ne suis pas ce monstre (qu’on a présenté dans les médias, NDLR)", jure-t-il en estimant être "le plus grand des gentlemen".

S’il reconnaît qu’il n’est pas un riche héritier, l’homme - qui apparaît à côté de sa petite amie - explique son train de vie fastueux par de bons investissements: "J’ai acheté des bitcoins en 2011, quand ça ne coûtait rien."

Bien décidé à tout nier en bloc, Shimon Hayut compte toutefois profiter de sa soudaine notoriété pour se lancer dans le divertissement. Outre un podcast dédié à l’art de la séduction, l’Israélien pourrait participer à une télé-réalité dans laquelle plusieurs femmes se disputeraient son amour.

Suspecté d’avoir soutiré plus de dix millions de dollars à ses victimes, "l’arnaqueur de Tinder" a été arrêté en Grèce en 2019 avant d’être extradé dans son pays d’origine où il a été condamné à 15 mois de prison pour une ancienne affaire de fraude. D’après le film diffusé sur Netflix, il aurait été libéré après cinq mois de prison et vit toujours la belle vie en Israël. Il n’aurait jamais été inquiété pour les faits reprochés dans le documentaire.

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