Après Macron, le chancelier allemand en mission désescalade
Olaf Scholz était à Kiev se lundi et sera à Moscour ce mardi.
Publié le 15-02-2022 à 06h00
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"Je visite l'Ukraine alors que le moment est très grave. Il est très important pour moi de le dire clairement lors de mes entretiens avec le président Zelensly: l'Allemagne se tient aux côtés de l'Ukraine et la soutient sur la voie européenne", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz lors de son arrivée à Kiev, ce lundi, avant de s'envoler pour Moscour ce mardi. Sa visite suit de près celle du président français Emmanuel Macron, lui aussi passé par la Russie et l'Ukraine la semaine dernière en vue d'enclencher une désescalade – à cette heure incertaine.
La mission du chancelier allemand auprès de son homologue Vlodymyr Zelensky a, dans un premier temps, consisté à clarifier la position allemande, le pays ayant été pointé du doigt pour avoir tenu une position ambiguë vis-àvis de l’Ukraine. C’est chose faite, mais le plus dur reste à faire.
Rectifier le tir
En visite à Washington la semaine passée, Olaf Scholz avait eu toutes les peines du monde à prouver sa loyauté envers l’allié américain. Au centre du jeu: le sort réservé au gazoduc Nordstream 2, qui relie la Russie à l’Allemagne, en cas d’agression russe sur l’Ukraine. Pour les Américains, qui voient en Nordstream 2 un levier de pression de la Russie sur l’Europe (ce qui ne date pas de la crise ukrainienne), le sort du gazoduc serait scellé en cas d’attaque. Concernant, l’Allemagne, la position n’était pas aussi claire…
Changement de ton
Depuis cette rencontre, le chancelier a singulièrement durci le ton: "Nous attendons de Moscou des signes immédiats de désescalade", a déclaré Olaf Scholz avant sa venue à Kiev, évoquant de "lourdes conséquences" en cas d'attaque. Ce mardi, son entretien avec Vladimir Poutine se tiendra dans un contexte bouillant, alors que les États-Unis et la Grande-Bretagne hurlent à l'invasion imminente. Les Européens jugent quant à eux cette rencontre "cruciale"…