Sophie Wilmès à propos de l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche: «On attend beaucoup et pas grand-chose»
La Belgique n’attend de la prise de pouvoir de l’administration Biden que peu de choses sur le fond, car «les États-Unis ont un agenda et le garderont», a fait observer la ministre belge des Affaires étrangères ce mercredi sur les ondes de Matin Première.
Publié le 20-01-2021 à 09h29
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«On attend beaucoup et pas grand-chose, c’est-à-dire du changement dans l’approche: peut-être plus de prédictibilité, une approche plus axée sur la coopération internationale, le multilatéralisme. Mais pas grand-chose en termes de changements de fond», a fait observer la cheffe de la diplomatie belge.
Sophie Wilmès (MR) note l’engagement de Joe Biden à faire revenir les États-Unis dans les accords de Paris, mais elle rappelle aussi l’existence de bien d’autres dossiers multilatéraux et organisations où les USA jouent un rôle majeur et sont attendus: le nucléaire iranien, la Cour pénale internationale, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), etc.
Autant de dossiers dans lesquels les États-Unis ont pris des positions divergentes de celles des Européens ces dernières années.
Sur la Chine, la position de Washington devrait rester «assez dure», mais Sophie Wilmès note que la future secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a laissé entrevoir mardi son intention de se rapprocher des Européens pour faire cause commune dans les difficultés.
Les Affaires étrangères n’ont par ailleurs plus de nouvelles de l’annonce par Donald Trump de son intention de déplacer des troupes américaines d’Allemagne en Belgique. Cette annonce était intervenue dans un contexte de grande crispation entre Berlin et Washington, fait observer Sophie Wilmès. «Ce sera à l’équipe de Joe Biden de voir si elle souhaite matérialiser».