Un Belge sur place témoigne après les violences au Capitole: «La moitié du pays a été ridiculisée»
Hervé van Caloen était présent à la manifestation de Washington. Il décrit une ambiance bon enfant. Par contre, il n'hésite pas à tacler les autorités qui ont refusé d'enquêter sur la supposée fraude.
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- Publié le 07-01-2021 à 20h44
«Je n’ai aucun doute. C’était un coup d’État.» Pour Hervé van Caloen, l’attaque contre les institutions ne fait aucun doute. À un détail près: elle n’a pas eu lieu mercredi mais dans la foulée du scrutin présidentiel du 4 novembre.
Nous avions interrogé ce Belge installé dans le Delaware en octobre, à l’approche des élections. Fervent défenseur à l’époque de Donald Trump, il n’a pas changé d’avis. Bien au contraire. C’est donc tout naturellement qu’il s’est offert un petit séjour à Washington, posant ses valises au… Trump Hotel. Avant d’aller déambuler aux côtés des pro-Trump. «J’étais entouré d’Americains de toutes les régions du pays. La grande majorité était d’âge mûr et de condition sociale aisée, mais pas riche. L’ambiance était bon enfant.»
Smartphone à la main, le sexagénaire a capturé quelques instants de cette sortie. Il n’a rien vu des violences. «Sur place, on a remarqué avec amusement une foule disciplinée sur les marches du bâtiment avec quelques policiers devant les portes. Ce n’est qu’ensuite qu’on a appris qu’il y avait eu des débordements de l’autre côté. L’enquête nous dira qui étaient les casseurs que beaucoup soupçonnent d’être des provocateurs.»
Le«mépris stupéfiant» de Joe Biden
S’il condamne ces violences, il n’en demeure pas moins convaincu: le président sortant a été volé. «Il y a tellement de témoignages, une vidéo de caméras de surveillance, deux analyses des machines à compter les votes qui démontrent clairement la manipulation. La moitié du pays demande une enquête sérieuse et est ignorée, même ridiculisée. […] Tout ce que Trump demandait était de pouvoir avoir des experts indépendants pour faire la lumière sur les votes et les machines.»
Le sexagénaire ne comprend pas l’attitude des autorités. «Pourquoi refuse-t-il (Joe Biden, NDLR) toute inspection des votes et des machines? Cela lui donnerait la légitimité que nous sommes tous prêts à lui donner. Seulement il rejette cette idée avec un mépris stupéfiant.»
Et Hervé van Caloen de conclure: «Joe Biden ne sera jamais que le président de la moitié du pays. Personne ne viendra à son inauguration, pas plus qu’ils ont pris le temps d’aller à ses réunions électorales.Quoi qu’on dise de Trump, il a toujours attiré des foules immenses […] Tout le monde sait que Biden n’est qu’une marionnette et qu’il ne pourra pas finir son mandat.»