Pyongyang accuse Washington de «chantage» lors de discussions avec l’ONU
La Corée du Nord a accusé les États-Unis de «chantage nucléaire» lors de discussions avec un haut responsable de l’ONU, mais elle a accepté de communiquer régulièrement avec l’organisation mondiale, annonce l’agence nord-coréenne.
Publié le 09-12-2017 à 07h25
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Le diplomate américain Jeffrey Feltman, secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Affaires politiques, est arrivé samedi à Pékin après avoir achevé une visite de cinq jours à Pyongyang visant à désamorcer la crise dans la péninsule coréenne.
Cette visite exceptionnelle a débuté une semaine après le lancement le 28 novembre par la Corée du Nord d’un missile balistique intercontinental (ICBM) capable selon des experts d’atteindre le territoire continental des États-Unis.
Lors de sa visite – la première d’un diplomate de l’ONU de ce niveau depuis 2010 -, M. Feltman a rencontré le ministre des Affaires étrangères Ri Yong-Ho et son vice-ministre Pak Myong-Kuk, a annoncé l’agence de presse officielle nord-coréenne, KCNA.
«Au cours de ces entretiens, notre partie a déclaré que la politique d’hostilité des États-Unis envers la RPDC et leur chantage nucléaire sont responsables de l’actuelle situation de tension dans la péninsule coréenne», a déclaré l’agence.
Par ailleurs, la République populaire démocratique de Corée (RPDC, nom officiel de la Corée du Nord) s’est mise d’accord avec l’ONU «pour régulariser les communications par des visites à divers niveaux», a rapporté KCNA.
La Corée du Nord sous le coup de plusieurs sanctions
L’agence n’a mentionné aucune rencontre avec le numéro un nord-coréen Kim Jong-Un, sous la direction duquel le pays a mené ces dernières années des programmes nucléaire et balistique, dont le but déclaré est de doter Pyongyang d’un missile capable de frapper avec une tête nucléaire le territoire continental des États-Unis.
M. Feltman a effectué sa visite juste après que les États-Unis et la Corée du Sud ont lancé le plus important exercice aérien conjoint qu’ils aient jamais effectué.
L’agence KCNA a répété samedi la position de Pyongyang selon laquelle les manœuvres régulières menées dans la péninsule par les États-Unis avec les forces sud-coréennes «révèlent leur intention de préparer une frappe nucléaire préventive surprise contre la RPDC».
La Corée du Nord est sous le coup de plusieurs trains de sanctions de l’ONU visant à la contraindre à respecter les résolutions du Conseil de sécurité interdisant ses activités nucléaires et balistiques.
M. Feltman n’a fait aucune déclaration aux journalistes présents samedi à l’aéroport de Pékin lors de son arrivée en provenance de Pyongyang.
La Chine, principale alliée de la Corée du Nord, a appelé les États-Unis à geler leurs activités militaires dans la péninsule et Pyongyang à cesser ses essais afin de calmer la tension dans la péninsule.