Début de l’exercice aérien conjoint USA-Corée du Sud, Pyongyang agacé
La Corée du Sud et les États-Unis ont donné le coup d’envoi de leur plus important exercice aérien conjoint à ce jour, manœuvre qualifiée par le Nord de «provocation totale» quelques jours après le tir par Pyongyang d’un puissant missile.
Publié le 04-12-2017 à 07h15
L’exercice Vigilant Ace, qui concerne environ 230 avions, dont des chasseurs furtifs F-22 Raptor, et des dizaines de milliers de soldats, a commencé dans la matinée et doit durer cinq jours, selon l’armée de l’air sud-coréenne.
Il débute 5 jours après le tir par le Nord d’un missile balistique intercontinental (ICBM) capable de frapper selon lui n’importe quel site du territoire continental des États-Unis. Dans ce contexte de tensions, un influent sénateur américain, Lindsey Graham, a estimé que le spectre d’une «guerre préventive» se rapprochait. «S’il y a un test nucléaire souterrain, il faudra se préparer à une réponse très sérieuse de la part des États-Unis», a mis en garde M. Graham sur la chaîne américaine CBS.
Le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, le général HR McMaster, a quant à lui estimé que la probabilité d’une guerre avec la Corée du Nord «augmentait chaque jour».
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a assuré que son pays était devenu un État nucléaire à part entière avec l’essai de l’ICBM Hwasong-15. Le Nord affirme que l’ICBM peut transporter une «ogive lourde extra-large» n’importe où sur le territoire continental des États-Unis. Les analystes estiment cependant vraisemblable que le Hwasong-15 transportait une tête factice très légère et que l’engin aurait eu du mal à parcourir une distance aussi grande avec une ogive nucléaire, beaucoup plus lourde.