Anniversaire d’un bombardement nord-coréen : Pyongyang met en garde Séoul

Le 23 novembre 2010, deux soldats et deux civils sud-coréens avaient été tués lorsque la Corée du Nord avait bombardé l’île sud-coréenne frontalière de Yeonpyeong, dans la mer Jaune. Cette attaque avait fait craindre un conflit à grande échelle entre les deux Etats rivaux.

L’armée sud-coréenne a déjà organisé des exercices militaires avec des tirs à munitions réelles lors de l’anniversaire de l’attaque.

Le Commandement nord-coréen du front du sud-ouest, compétent pour cette zone frontalière, a accusé Séoul dimanche de vouloir procéder à de nouvelles «provocations». «Si l’armée sud-coréenne tire en direction des eaux territoriales (de la Corée du Nord) lundi, elle s’exposera à des représailles sans merci sur les cinq îles» frontalières, a dit ce commandement dans un communiqué publié par l’agence officielle KCNA.

On ignorait dans l’immédiat les intentions de la Corée du Sud en la matière. Le ministère sud-coréen de la Défense n’était pas joignable.

La frontière maritime en mer Jaune convoitée

Pyongyang prévient régulièrement le Sud qu’elle va l’attaquer mais ses menaces sont rarement suivies d’effets.

«Les forces belliqueuses de l’armée sud-coréenne doivent reprendre leurs esprits», ajoute le communiqué, appelant la Corée du Sud à honorer un accord de compromis conclu en août pour désamorcer des tensions sur la péninsule qui menaçaient de dégénérer.

Un des aspects les plus symboliques de cet accord avait été la décision d’organiser de nouvelles réunions entre les familles coréennes séparées par la guerre de Corée (1950-1953).

Ces rarissimes retrouvailles entre des familles sélectionnées se sont déroulées en octobre.

Les deux Corées se disputent leur frontière maritime en mer Jaune. Depuis la fin de la guerre de Corée (1950-1953), marquée par un simple cessez-le-feu, Pyongyang et Séoul sont toujours techniquement en état de guerre.

Baptisée «ligne de limite du Nord», la frontière maritime a été tracée par les forces des Nations unies et des Etats-Unis en 1953, à la fin de la guerre de Corée. Pyongyang refuse de reconnaître cette ligne de démarcation qui a été le théâtre d’affrontements brefs mais sanglants entre les deux frères ennemis, en 1999, 2002 et 2009.