La Corée du nord affirme qu’elle ne pliera jamais devant les résolutions sur le nucléaire
La Corée du Nord ne pliera jamais devant les résolutions «totalement déraisonnables» contre son programme d’armement nucléaire, a averti mardi Jon Yong-Ryong, premier secrétaire à la mission de la Corée du Nord à Genève, devant la Conférence sur le désarmement des Nations Unies.
Publié le 12-02-2013 à 17h45
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Il a estimé qu’il pouvait y avoir «des discussions sur la paix et la stabilité de la péninsule coréenne mais pas de discussions sur la dénucléarisation».
Il a commenté devant la Conférence le nouvel essai nucléaire réalisé mardi par la Corée du Nord.
«Le test a été mené dans le cadre des mesures pratiques comme contre-actions pour défendre la sécurité et la souveraineté du pays face aux actes féroces des Etats-Unis, qui violent le droit légitime de la RPDC (République populaire démocratique de Corée, ndlr) de lancer des satellites à des fins pacifiques», a déclaré ce représentant.
«La RPDC ne cédera jamais devant aucune résolution», a encore affirmé ce représentant de la Corée du Nord, ajoutant qu’il était «clair» que la déclaration adoptée le 19 septembre 2005 dans le cadre des discussions à six sur le nucléaire nord-coréen est «maintenant sans valeur».
La Corée du Nord avait alors accepté de cesser son programme nucléaire et de revenir au Traité de non-prolifération nucléaire dans des discussions avec les Etats-Unis, la Chine, la Russie, le Japon et la Corée du Sud.
Le représentant nord-coréen a appelé l’Union européenne à «presser les Etats-Unis à renoncer à leur politique hostile» si elle veut vraiment la paix.
Les perspectives d’une dénucléarisation de la péninsule coréenne sont devenues «plus sombres» en raison des «politiques hostiles des Etats-Unis» à l’égard de la République populaire démocratique de Corée, a encore affirmé ce diplomate.
L'ONU condamne et souhaite prendre des "mesures"
Le Conseil de sécurité de l'ONU a "fermement condamné" mardi le nouvel essai nucléaire nord-coréen et annoncé qu'il allait s'efforcer de prendre les "mesures appropriées" par le biais d'une nouvelle résolution.
La déclaration du Conseil de sécurité, lue par le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Kim Sung-Hwan, dont le pays assure la présidence du Conseil en février, estime que cet essai survenu quelques heures plus tôt constitue une "menace claire pour le paix et la sécurité internationales" ainsi qu'une "violation grave" des résolutions des Nations unies.
"Les membres du Conseil de sécurité vont commencer immédiatement à travailler sur des mesures appropriées dans le cadre d'une résolution", indique la déclaration.
Ce texte, adopté à l'issue de consultations d'urgence à huis clos mardi matin à New York, ne précise pas quelles mesures le Conseil pourrait prendre.
Mais l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Susan Rice a déclaré à la presse que Washington avait pour objectif "de renforcer le régime de sanctions" contre Pyongyang dans "divers domaines", y compris dans le secteur financier.
Parlant d'action "provocatrice" de la part des Nord-Coréens, elle a prédit que Pyongyang allait "subir un isolement et une pression de plus en plus forts".