Fermeture lundi du “Netflix à la française”, moins de 3 ans après son lancement

Salto, l’offre de vidéo à la demande par abonnement créée par France télévisions, TF1 et M6 en octobre 2020, fermera définitivement lundi.

AFP
A photograph shows the logo of French subscription streaming TV platform Salto in Lavau-sur-Loire, western France on January 21, 2023. - The prospect of a dissolution of Salto, launched on October 20, 2020, is approaching, with France Televisions having announced its withdrawal from the platform, which it owns in equal shares with M6 and TF1 and which needs a buyer to survive. (Photo by LOIC VENANCE / AFP)
Clap de fin pour Salto, qui fermera lundi. ©AFP or licensors

En cas d’abonnement toujours actif au 27 mars, il “sera automatiquement résilié” et l’abonné ne sera plus facturé, est-il précisé sur le site de Salto.

Les remboursements seront effectués au prorata du nombre de jours restant sur le mois en cours, ou sur l’année en cours pour l’offre annuelle.

En outre, Salto continuera de traiter les données personnelles de ses abonnés jusqu’au 27 avril, date à laquelle elle les supprimera. “Seules des données comptables seront conservées”, notamment “les factures des ex-abonnés de la plateforme” intégrant leur e-mail.

Elles le seront pour “10 ans à compter de la date d’établissement de la facture […] sous la forme d’une archive chiffrée auprès du liquidateur de la société”, pour garantir leur sécurité.

Gouvernance complexe

La fermeture de la plateforme, présentée un temps comme un “Netflix à la française”, avait été annoncée mi-février par ses actionnaires.

Salto employait mi-janvier 42 personnes en CDI et 8 en CDD. L’abonnement coûtait 7,99 euros par mois (ou 5,80 euros mensuels pour un abonnement pris sur un an).

Son avenir était compromis depuis des mois et particulièrement depuis l’échec fin septembre de la fusion entre TF1 et M6, auxquels France Télévisions devait revendre sa part pour boucler son budget.

”Ce projet arrêté, les actionnaires de Salto ont jugé que les conditions n’étaient pas réunies pour la poursuite de Salto dans son actionnariat actuel”, avaient justifié France Télévisions, M6 et TF1 dans un communiqué conjoint.

Les actionnaires avaient pointé en outre “la gouvernance complexe et contrainte de cette alliance et (le) refus de la plupart des opérateurs fournisseurs d’accès à Internet de distribuer la plateforme à l’instar des plateformes américaines”.

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