Facebook, le réseau social qui monte

Facebook est créé par des étudiants et pour les étudiants. Mais depuis trois mois, il est l’un des sites les plus visités au monde. MySpace devient ringard. Tout le monde veut son Facebook. Notre dossier sur les réseaux sociaux.

Facebook, le réseau social qui monte
21315 ©(photo Reuters)

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Facebook. Un nom emprunté aux registres universitaires américains regroupant leur personnels enseignant et étudiant. Et depuis peu, LE site de réseau social qui marche, sur internet. Les clefs de son succès : un design simple et plus classe que MySpace, une politique de protection de vie privée plus poussée et une cible jeune très branchée sur les nouvelles technologies.

Et puis aussi un gros buzz. Un succès rapide, provoqué par la rumeur. En trois mois, de juin à août, Facebook a grimpé de la 20e à la 10e place mondiale des sites les plus visités, se classant juste derrière Wikipédia. Le site compte plus de 39 millions d’utilisateurs pour 24 en mai dernier, soit une progression de 62,5%. Et un gros tiers des 106 millions de MySpace, lui-même au 6e rang mondial. Mais Facebook attire trois fois plus que son concurrent. Les 30 millions d’internautes y ont surfé en août, ce qui équivaut à 40% du trafic de MySpace.

Aussi populaire que la bière

Facebook naît le 4 février 2004. Son fondateur, Mark Zuckerberg, 20 ans, le destine au campus de Harvard, la célèbre univ de Boston. Mais il s’étend vite à de nombreux autres collèges, universités et écoles des USA. Il est d’abord réservé aux étudiants et aux personnes qui détiennent un e-mail académique. Après quelques mois, le succès est tel que Zuckerberg et ses collaborateurs émigrent à Palo Alto, dans la Silicon Valley californienne.

Depuis septembre 2006, tous les internautes peuvent s’y inscrire. La valeur du site, qui attise les convoitises de Yahoo!, Microsoft et Google, est estimée en interne à 8 milliards de dollars. Les étudiants américains l’ont reconnu «second truc le plus cool», à égalité avec le sexe et la bière, et juste derrière l’iPod. Une consécration.

L’utilisation de Facebook repose sur le réseau social restreint. L’utilisateur ne peut contacter que les personnes qui font partie de son «cercle» d’amis. Les profils personnels sur Facebook, très peu personnalisables, sont même restés privés jusqu’à septembre. Depuis quelques jours maintenant, chaque internaute peut donc accéder aux profils de Facebook, pour autant que les créateurs de ces profils le permettent.

MySpace trop ringard

Cette ouverture à la toile mondiale va sans doute rapprocher un peu plus Facebook de MySpace, son seul concurrent et large leader du marché du réseautage social. Déjà, on remarque une différence d’utilisation, due à l’origine exclusivement universitaire de Facebook. Ses membres sont plus cultivés et leur pouvoir d’achat est supérieur à ceux de MySpace.

MySpace, malgré un outil de recherche beaucoup plus instinctif, souffre en outre d’une émulation continuelle. Ses adeptes cherchent à comptabiliser le plus d’amis possibles sans aucune sélection qualitative. MySpace devient la poubelle des réseaux en ligne, polluée de nombreux spams. Facebook, plus propre, moins kitsch, est le seul «vrai» réseau qui offre de «vrais» amis.

Ben alors? T’es pas encore sur Facebook? T’es TOUJOURS sur MySpace? T’es trop ringaaard, mon vieux!

(Julien RENSONNET)

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