Le prix de l’eau en 2023 : les communes les plus chères et les moins chères de Wallonie
En Wallonie, le prix de l’eau courante varie selon les communes et leurs distributeurs. Si un ménage de trois personnes doit s’attendre à dépenser 582 euros par an en moyenne en 2023, la facture risque bien d’être beaucoup plus salée dans certaines entités. Analyse et explications.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/564bb5e6-3925-4e77-9c29-d7fc08e40b25.jpg)
- Publié le 30-06-2023 à 12h27
- Mis à jour le 02-07-2023 à 19h14
:focal(2299x1541:2309x1531)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/3LKVQD4DINAJXBWWROF5MSJMFU.jpg)
Alors que les fortes chaleurs du mois de juin 2023 ont poussé de nombreux Wallons à augmenter leur consommation d’eau courante, la note à payer risque d’être bien différente selon qu’ils habitent à Trooz (Liège), Somme-Leuze (Namur) ou à Attert (Luxembourg).
En effet, si un couple peut s’attendre à dépenser 386 euros, en moyenne, pour une consommation annuelle normale (68 m³) de l’eau, l’existence de huit grands distributeurs – dont la SWDE, la CILE et l’In BW - et 38 régies communales différents empêche tous les Wallons de payer le même prix.
Le savant calcul du prix de l’eau: on vous explique toutDe même que la facture pour une personne seule – dont les besoins moyens en eau étaient estimés à 34 m³ en 2021 – peut déjà varier de 60 euros sur une année, les écarts de prix entre la commune la moins chère (Rouvroy) et la localité la plus chère (Vresse-sur-Semois) deviennent encore plus conséquents à mesure que la consommation annuelle croît. Dans une région où l’on considère qu’un ménage de trois personnes (un couple et un enfant) utilise 104 m³ d’eau par an, la note finale peut ainsi passer de 459 euros à 626 euros, soit une différence de… 167 euros !
Les Wallons ont fini de remplir leur piscine, jacuzzi et bain à bullesLes régies communales plus souvent à la marge
Pourtant calculé partout de la même façon par des entreprises qui « ne font pas de bénéfices mais ne doivent pas non plus faire de pertes », le prix de l’eau varie surtout selon le coût-vérité de distribution, c’est-à-dire toutes les charges relatives à la production et la distribution de l’eau comme les frais de captage, le pompage ou encore l’entretien des raccordements. Des frais plus faibles dans de nombreuses régies communales comme Rouvroy, Meix-devant-Virton, Saint-Léger ou encore Musson… mais parfois plus (beaucoup) élevés comme à Tellin, Nassogne et Vresse-sur-Semois.
« À la fin de la législature passée, la majorité envisageait de céder notre réseau à la SWDE. Mais pour mon groupe, il n’est pas question de ça. Nous allons garder l’eau le plus longtemps possible. L’eau est une source de revenus fondamentale pour les communes. Le futur pétrole, ce sera l’eau », soulignait déjà en 2022 Frédéric Martin, l’échevin de Vresse-sur-Semois en charge de la distribution de l’eau, pour défendre les prix pratiqués dans sa commune.
Enfin, parce que les différents réseaux de distribution vieillissent et que l’inflation (salaires, matériaux,…) est passée par là, le prix du coût-vérité de distribution a augmenté de quelques centimes d’euro chez plusieurs distributeurs dont la CILE et la SWDE. Résultat des courses ? Entre 2022 et 2023, le prix de l’eau va augmenter de quelques euros au sein d’une même commune.