Ces médicaments que les Wallons ont le plus/moins consommés en 2022 : voici les spécificités locales
Grâce aux différents rapports de l’INAMI, il est possible de connaître la répartition et l’évolution de la consommation de médicaments par régions, provinces et arrondissements pour l’année 2022. Dans quel coin de la Belgique prescrit-on le plus d’antibiotiques ? Où les antihistaminiques sont-ils le moins fréquents en Wallonie ? Réponse.
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- Publié le 20-06-2023 à 14h31
- Mis à jour le 20-06-2023 à 16h24
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Parce que le système de soins de santé n’est pas identique au nord et au sud du pays, la consommation médicamenteuse est loin d’être homogène en Belgique. C’est en tout cas ce qui ressort de plusieurs rapports officiels de l’Institut national d’assurance maladie-invalidité.
Sur base de données compilées sur l’ensemble de l’année 2022, l’INAMI est ainsi parvenu à dresser une carte des médicaments les plus et les moins fréquemment prescrits dans les régions, provinces et arrondissements belges. L’occasion de se rendre compte notamment qu’il existe beaucoup de différences à ce sujet entre la Flandre et la Wallonie…
Plus d’antidépresseurs et d’antibiotiques en Wallonie…
Parmi les plus notables de l’année 2022, il apparaît clairement que les Wallons consomment généralement beaucoup plus d’antidépresseurs (39 % des doses journalières définies en Belgique) et d’antibiotiques (38 % des doses journalières définies en Belgique) que leurs voisins flamands et bruxellois.
Excepté les arrondissements d’Arlon, Neufchâteau et Virton où les prescriptions d’antibiotiques sont plus rares, la moyenne wallonne dépasse de 10 % à 30 % la moyenne nationale pour ces deux traitements médicaux.
Mais moins d’anti-inflammatoires et d’antihistaminiques
À l’inverse, la Flandre a visiblement consommé beaucoup plus d’anti-inflammatoires (AINS) et d’antihistaminiques en 2022.
Là où une bonne partie des Limbourgeois se ruent sur ces deux médicaments, par exemple, seule une faible quantité de Wallons en fait la demande auprès de son médecin traitant.
Le sud du Luxembourg souvent à la marge
Plus localement encore, l’analyse des chiffres de l’INAMI permet également de se rendre compte de certaines disparités au sein même de la Wallonie. Exemple le plus flagrant avec le sud du Luxembourg.
Qu’il s’agisse des antibiotiques, des anti-inflammatoires, des antihistaminiques ou encore des anticoagulants et des traitements pour les problèmes cardiovasculaires, l’arrondissement d’Arlon apparaît bien souvent à la marge du reste de la région. Un constat quasi similaire – mais un peu moins marqué – pour les voisins de Neufchâteau et Virton.
Plus d’antidépresseurs dans les régions de Thuin et Marche-en-Famenne
Autre constat : les arrondissements où les Belges consomment le plus d’antidépresseurs sont ceux de Thuin et Marche-en-Famenne. Dans ces deux régions, les prescriptions sont jusqu’à 50 % plus nombreuses que la moyenne nationale.
Dans le même ordre d’idée, force est de constater que le Hainaut est la province wallonne où les patients ingèrent le plus de médicaments (entre 10 % et 30 %) liés à des problèmes cardiovasculaires.
Anticoagulants : l’axe Charleroi-Namur-Liège dans le vert
De même que le Brabant wallon consomme beaucoup moins d’anti-inflammatoires que le reste de la Belgique, les arrondissements de Charleroi, Namur, Huy, Waremme et Liège sont, avec Bruxelles, ceux où les médecins ont prescrit le moins d’anticoagulants (pour empêcher la formation de caillots dans les vaisseaux sanguins) en Belgique en 2022.
Contrairement à la Côte belge où elle explose, la consommation d’Eliquis ou encore de Pradaxa est ainsi inférieure de 10 % à 30 % dans la transversale qui relie Charleroi à Liège.