Énergie : hausse des tarifs de distribution en 2025 et grille "incitative" en 2026
Les tarifs de distribution d’énergie augmenteront en 2025 et, l’année suivante, les GRD pourront introduire une tarification "incitative" avec des tarifs différents selon les plages horaires de la journée, visant à lisser les pics de consommation.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/DYTMCSUESZD7XCNAQT2XRKE22U.jpg)
- Publié le 01-06-2023 à 14h35
- Mis à jour le 01-06-2023 à 15h22
:focal(544.5x369:554.5x359)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/CHRODYHWAVEQNG7QAGA2KVHGMA.jpg)
"Nous nous attendons à une hausse des tarifs en 2025", explique Stéphane Renier, le président de la Cwape, précisant toutefois qu’ "aujourd’hui, il n’est pas possible de déterminer la hauteur de cette hausse." Celle-ci dépendra des propositions tarifaires des gestionnaires des réseaux de distribution de gaz et d’électricité (les GRD). Et ces propositions doivent être rentrées auprès du régulateur wallon pour le 15 juin 2024 au plus tard, pour une approbation en novembre de l’année prochaine.
En attendant, la Cwape avait pour mission d’élaborer la méthodologie tarifaire destinée aux GRD pour la période allant de 2025 à 2029. C’est fait. Cette méthodologie permettra à chaque distributeur de déterminer (pour octobre) ce qu’on appelle leur "revenu autorisé". Puis de proposer les grilles tarifaires qui s’appliqueront aux clients. Il a fallu faire des arbitrages, en concertation avec les acteurs du secteur. "Nous voulions faire en sorte que les GRD disposent de moyens suffisants et que la facture des consommateurs ne soit pas trop impactée", résume Stéphane Renier.
Tarification incitative en 2026
En 2025, comme en 2024, la structure des tarifs de gaz et d’électricité sera inchangée, mais les tarifs de distribution pourront augmenter, au minimum en lien avec l’inflation. En 2026, les GRD pourront proposer des nouvelles plages tarifaires, et auront également la possibilité de facturer plus cher les pointes de consommation supérieures à 10 kW, entre 17 et 22h, durant la période hivernale.
Cette tarification incitative a pour but d’induire des changements de consommation, en lissant les pics. Le consommateur aura intérêt à privilégier les heures creuses et les moments où la production d’électricité renouvelable est au plus haut. Cela dans le but final de ne pas surinvestir dans le réseau, "en le surdimensionnant parce que tout le monde n’a pas un comportement adapté", justifie Thierry Collado, un des directeurs de la Cwape. "Le tarif est un outil parmi d’autres pour inciter les déplacements de consommation et garder des coûts de réseau acceptables", complète Liana Cozigou, co-directrice.
Le consommateur restera libre de choisir s’il veut de cette tarification incitative, qui ne sera pas obligatoire. Plusieurs grilles sont actuellement envisagées, avec de 3 à 5 plages horaires de tarifications différentes au cours de la journée. Une étude débutera la semaine prochaine afin d’établir, pour juillet 2024, les lignes directrices et l’impact de cette future tarification.
Les consommateurs, et les GRD, auront ainsi le temps de s’adapter. "On s’est aperçu que le secteur n’était pas encore prêt à implémenter ces différentes plages", explique Stéphane Renier. Mais en 2026, il devra l’être.