En 2023, les Belges raffolent toujours autant du chocolat : les chiffres fous de Pâques
À Pâques comme le reste de l’année, le chocolat reste une valeur sûre pour le consommateur belge. La preuve en quelques chiffres.
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- Publié le 08-04-2023 à 04h00
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S’il est bien une tradition à laquelle les Belges ne dérogent pas, c’est celle de partager du chocolat à Pâques. Dans un pays où chaque habitant consomme en moyenne entre 5 et 5,5 kg de tablettes et où le seul week-end pascal représente 8 % du marché annuel, les prochains jours s’annoncent une fois encore riches en cacao.
“Malgré la crise, les Belges restent friands de chocolat”, confirme Caroline Baume, directrice marketing de Mondelez, leader du secteur (avec environ 35 % des parts de marché) et propriétaire des marques Côte d’Or, Milka et Toblerone. “Après une fin d’année 2022 marquée par un très léger recul en raison notamment de l’inflation, le marché repart déjà. Ça prouve que le chocolat est une valeur refuge, un petit plaisir que l’on aime s’octroyer à tout moment, même quand les temps sont un peu plus durs… ” et que les prix ont augmenté.
Ainsi, bien que le montant à la caisse du chocolat ait grimpé de 12,8 % en un an et que la hausse des coûts de production (matières premières, carton, transport,…) ait fait monter le prix du paquet d’œufs de plusieurs dizaines de centimes, nombreux sont les Belges à s’être rués dessus ces derniers jours. Exemple chez Leonidas où le directeur Philippe de Selliers annonce “une croissance de 30 % ” des ventes.
Jusqu’à 18 % du chiffre d’affaires annuel
Autres marques, chiffres tout aussi impressionnants : Galler affirme avoir liquidé 230 tonnes de petits œufs cette année tandis que Milka en a écoulé 1.300 tonnes à travers tout le pays. “Ce qui fait de 2023 une bonne année par rapport à ce que l’on a connu avant la crise du Covid”, précise Caroline Baume.
Plutôt encourageante, y compris dans les supermarchés où les paquets d’œufs pralinés constituent toujours une des meilleures ventes des deux dernières semaines, l’édition 2023 de Pâques, “très intense une fois de plus”, devrait de nouveau faire les affaires des professionnels du secteur. Comme Milka évidemment, qui détient 35 % des parts de marché durant cette saison. Mais aussi comme de plus petites structures, type Galler et Pierre Marcolini, qui enregistrent entre 15 % et 18 % de leur chiffre d’affaires annuel à cette période.
Voici à quel point le chocolat coûte plus cher en 2023 qu’en 2022Du cacaoyer aux papilles gustatives: comment fabrique-t-on le chocolat?“Pâques, c’est un moment de l’année pendant lequel on ne peut pas se louper”, reconnaît le maître-artisan Benoît Nihant. “Même si les fêtes de fin d’année sont encore plus importantes puisqu’elles sont plus étendues dans le temps, passer à côté de son sujet maintenant, ce n’est pas vraiment envisageable. ”
Résultat des courses ? La majorité des chocolatiers jouent surtout la carte des grands classiques. “Car c’est ce que les gens recherchent finalement”, résume le CEO de Leonidas.
Innovation et transparence
“Mais le secteur a beaucoup évolué, malgré tout”, nuance Benoît Nihant. “Au-delà du fait qu’il faille toujours innover un peu quand même pour surprendre le public, on constate surtout que les clients souhaitent désormais en connaître plus à propos de l’origine des aliments. On sent une conscientisation collective : les consommateurs ne veulent plus manger un produit sans comprendre sa composition, par exemple. Ils veulent plus de clarté, contrairement à ce que l’on observait il y a encore 15 ans”, quand seuls le prix et le goût guidaient leur choix.
Boosté par le confinement, qui a vu les Belges se rassurer à coups de tablettes et pralines, le chocolat noir-jaune-rouge a donc encore de beaux jours devant lui pour peu que le secteur conserve la confiance des consommateurs… et attise toujours son appétit.
En Belgique, le marché du chocolat oscille entre 600 et 650 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel.