Crise économique en Belgique : les Wallons ont toujours plus de mal à joindre les deux bouts
D’après Statbel, l’Office belge de la statistique, le nombre de Belges qui rencontrent de grosses difficultés financières augmente de manière constante. Fin 2022, ils représentaient 46,70% de la population. Et la tendance est encore plus forte en Wallonie et à Bruxelles.
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Publié le 21-03-2023 à 15h24
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Les chiffres publiés ce mardi 21 mars 2023 par l’Office belge de la statistique sont éloquents. Lors du 4e trimestre de l’année 2022, près d’un Belge sur deux (46,70%) confesse avoir du mal à joindre les deux bouts. Soit une hausse de 7,4% par rapport à ce qui avait été observé un an plus tôt, à pareille époque.
Si la Flandre (41,50%) est la région du pays où les habitants rencontrent le moins de difficultés financières, plus de 50% des Wallons (53,30%) et des Bruxellois (55,50%) interrogés par Statbel (*) assurent faire face à de gros soucis financiers en fin de mois.
« Il est frappant de constater que le nombre de Belges qui ont du mal à joindre les deux bouts a augmenté de manière constante ces derniers trimestres », observent par ailleurs les autorités, conscientes que la tendance progresse de façon linéaire depuis le deuxième semestre de 2021.
Crise: plus d’un Wallon sur quatre pessimiste sur sa situation financièrePlus de deux millions de Belges courent un risque de pauvreté ou d'exclusion socialeEt bien que les nouvelles difficultés économiques des Belges n’impliquent pas forcément une plus grande insatisfaction de leur situation financière, de nettes différences apparaissent entre les plus riches et les moins nantis. « Les Belges du premier quintile (68,5%), qui ont les revenus les plus faibles, ont nettement plus de difficultés que ceux du cinquième quintile, qui ont les revenus les plus élevés (21,6%) », résume Statbel sur son site internet, en précisant toutefois que les plus fortunés d’entre nous connaissent aussi plus de difficultés financières qu’auparavant.
Enfin, s’il semble évident que les chômeurs (74,8%) et les parents isolés (79,70%) constituent les publics les plus fragilisés par l’actuelle crise économique, il est intéressant de remarquer que les plus jeunes (51,70% des 18-24 ans) subissent plus durement l’inflation malgré une satisfaction financière plus élevée (6,9/10) que la moyenne.
(*) L’Office belge de la statistique consacre une enquête trimestrielle au bien-être personnel et aux conditions de vie des Belges en interrogeant environ 5.000 personnes âgées de 16 à 74 ans.