Pénurie de légumes au Royaume-Uni : "Le marché est sous pression en Belgique aussi" mais...
Si les enseignes belges ne craignent pas une pénurie de légumes comme au Royaume-Uni, elles reconnaissent que «le marché est sous pression».
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Publié le 27-02-2023 à 18h41 - Mis à jour le 27-02-2023 à 18h42
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Depuis quelques semaines, les supermarchés britanniques font face à une pénurie de fruits et légumes dans leurs rayons frais. Partout, les tomates, les poivrons ou encore les concombres font défaut. En cause, la hausse du coût de l’énergie, qui a refroidi les producteurs anglais à relancer leurs serres cet hiver, le Brexit, qui limite la main-d’œuvre outre-Manche, mais surtout les mauvaises conditions climatiques dans le sud de l’Europe.
«Le marché est sous pression, reconnaît Nathalie Roisin, porte-parole de Colruyt. La crise énergétique a poussé pas mal de cultivateurs européens à limiter leur production locale. Et dans le même temps, l’Espagne et le Maroc, qui sont deux gros fournisseurs de légumes, vivent un hiver compliqué, avec une vague de froid assez rare qui a ralenti la croissance des tomates et des poivrons, par exemple. Ces deux pays ont beau avoir augmenté leur production, ils ne parviennent tout simplement pas à répondre à la forte demande actuelle.» Ce qui explique la pénurie de certaines primeurs en provenance du sud et le rationnement pratiqué par plusieurs enseignes britanniques, notamment.
Des prix en hausse en Belgique
Mais en Belgique, qu’en est-il? Les consommateurs risquent-ils bientôt de devoir se passer de cœurs de bœuf? Non, rassurent en chœur les grandes enseignes du Royaume.
«Il est vrai que l’approvisionnement de certains fruits et légumes en provenance d’Espagne est rendu plus difficile en raison des conditions climatiques, mais nous ne constatons aucune pénurie pour l’instant», assure Ine Tassignon, porte-parole de Delhaize.
Grillons et larves dans notre assiette : l’Union européenne va-t-elle nous forcer à manger des insectes ?Seul problème constaté dans l‘ensemble des supermarchés belges : le prix des primeurs bondit.
«L’offre étant faible et la demande restant élevée, les prix augmentent, regrette Siryn Stambouli, porte-parole de Carrefour. Pour nous, distributeurs, cette hausse est très forte. Mais pour les clients, on essaye qu’elle soit la moins importante possible. On fait du mieux qu’on peut pour absorber au maximum la flambée des prix en attendant que la situation se stabilise.» Une stabilisation qui devrait arriver d’ici avril ou mai, lorsque les légumes continentaux arriveront sur le marché. À condition, bien sûr, que le continent européen profite d’un printemps ensoleillé…