Comment la seconde main progresse réellement en Wallonie
Entre 2018 et 2022, la seconde main a gagné du terrain en Wallonie… mais pas de façon aussi nette qu’il n’y paraît.
Publié le 18-01-2023 à 15h46 - Mis à jour le 18-01-2023 à 15h59
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C’est un des constats que la Région wallonne tire de son dernier « Baromètre de prévention des déchets » : les Wallons sont de plus en plus convaincus par la seconde main.
D’après un sondage mené par les autorités en 2022 auprès de 2.000 habitants, 56% des Wallons interrogés estiment ainsi qu’il faut absolument donner ou vendre des objets dont on ne se sert plus plutôt que de les jeter. En comparaison, ils n’étaient que 46% à adopter ce point de vue en 2018.
Les Wallons jettent encore trop, mais ils consomment un peu mieux (infographie)De même, 45% des derniers Wallons sondés assurent également qu’il faut toujours céder les objets inutiles plutôt que de les garder. En 2018, ils étaient 7% de moins à penser de la même façon.
Reste que, si la seconde main gagne du terrain dans le sud de la Belgique, cette évolution n’est pas forcément homogène.
Plus de dons que d’achats
C’est une tendance assez forte en Wallonie : les biens d’occasion sont plus souvent donnés/reçus que vendus/achetés. Ce qui fait que le marché de la seconde main demeure encore assez accessoire dans la région.
Les chiffres ne mentent pas : moins de 4 sondés sur 10 ont acheté, en moyenne, un meuble, un livre, un appareil électrique ou un vélo au cours des derniers mois.
Dans le même ordre d’idée, les personnes interrogées reconnaissent aussi préférer les dons (entre 49% et 64,4%) à la vente. Seule exception : le textile (chaussures, vêtements,…) est le seul secteur où les Wallons préfèrent vendre que céder gratuitement à leurs congénères.
Des achats principalement sur Marketplace, Vinted & Co.
En Wallonie, les achats de seconde main se font principalement sur les plateformes. D’après le « Baromètre de prévention des déchets », 28% des transactions s’opèrent sur Marketplace, Vinted ou encore eBay. Suivent les lieux tenus par des associations et les magasins de dépôt-vente.
À l’inverse, les biens d’occasion s’acquièrent moins souvent dans les brocantes et les bourses (11%).
Les femmes plus concernées
Par ailleurs, si les francophones sont plus nombreux à être persuadés de l’intérêt de la seconde main, la tendance semble concerner plus souvent les femmes. Selon le « Baromètre de prévention des déchets », elles sont désormais 80% à acheter des produits d’occasion pour protéger l’environnement alors qu’elles n’étaient que 73% en 2018.
Enfin, les Wallonnes sont aussi plus nombreuses (49%) à faire réparer leurs vêtements que les hommes. La moyenne régionale s’établissant à 44%.