Prix, transactions, acheteurs : comment le marché immobilier a évolué dans votre province en 2022
En 2022, le marché immobilier a connu un léger recul en Belgique. Toutefois, certaines provinces s’en tirent (beaucoup) mieux que d’autres. À commencer par le Luxembourg.
Publié le 12-01-2023 à 06h00 - Mis à jour le 13-01-2023 à 10h29
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Comme attendu, les crises énergétique et financière des derniers mois ont aussi eu un impact important sur le marché immobilier belge. C’est en tout cas ce qu’il ressort du baromètre des notaires pour l’année 2022.
Ainsi, d’après la Fédération du notariat (Fednot) qui s’est penchée sur les acquisitions de l’année écoulée, l’activité immobilière belge a reculé de 2% par rapport à 2021.
Plus forte en Wallonie (-2,1%) que dans les deux autres régions, cette tendance à la baisse a aussi été plus marquée durant le deuxième semestre de 2022, avec un recul de 7,1% par rapport aux six premiers mois de l’année.
Outre les prix élevés de l’énergie, la baisse de l’activité peut être notamment imputée à « la hausse des taux d’intérêt, le haut niveau d’inflation et la guerre en Ukraine », souligne Renaud Grégoire, le porte-parole de Fednot.
Dans un pays où la hausse du prix moyen d’achat des maisons (+8,2%) et appartements (+3,6%) a pourtant été plus faible que l’inflation, la Fédération du notariat confirme encore qu’acquérir un bien - 319.123 euros pour une villa et 260.300 euros pour un studio, en moyenne - n’est pas donné à tout le monde… surtout en Wallonie et à Bruxelles.
Prix immobiliers en (forte) hausse: comment la Wallonie a tiré profit du CovidAlors que l’âge moyen d’un acheteur belge était de 39,2 ans en 2022, la proportion de jeunes propriétaires (moins de 30 ans) reste stable (28,3%) au sud de la frontière linguistique et diminue même dans la capitale où elle n’atteint que 21,5%.
Toutefois, si le marché immobilier belge n’a pas été aussi florissant qu’espéré, deux provinces ont bouclé 2022 avec un très bon bilan : la Flandre orientale et le Luxembourg.
Contrairement à Namur (-7,1%), le Brabant wallon (-4,9%) et Liège (-3,4%) où les transactions ont pas mal chuté dernièrement, l’activité de la verte province affiche la plus forte progression (+4%) de tout le pays.
Nouvel eldorado de l’immobilier wallon, le Luxembourg enregistre aussi les plus fortes hausses de prix moyen en Belgique depuis 2021 : +12,5% pour une maison (266.208 euros) et +10,8% pour un appartement (209.131 euros).
À l’inverse, et bien qu’elle reste la province francophone où les habitations (417.908€ pour une villa et 268.744€ pour un flat) coûtent le plus cher, le Brabant wallon marque le pas avec une augmentation du prix de ses biens inférieur à 5%.
L’importance d’un bon certificat PEB
Crise énergétique oblige, en 2022, les acquéreurs ont surtout investi dans des biens immobiliers disposant d’un bon certificat PEB.
« En Wallonie, les maisons moins énergivores (avec un certificat PEB compris entre A et D, NDLR) ont été vendues en 2022 à un prix moyen de 276.351 euros. Il s’agit donc d’un prix supérieur (+17,3 %) au prix moyen des maisons situées en Wallonie (235.615 euros). En revanche, les maisons plus énergivores (avec un PEB allant de E à G, NDLR) se sont vendues à 200.068 euros, soit à un prix plus faible que le prix moyen des maisons situées en Wallonie (-15,1 %) », souligne Renaud Grégoire, le porte-parole de la Fédération du notariat qui confirme que le constat est le même dans la capitale. « À Bruxelles, les maisons moins énergivores ont été vendues en 2022 à un prix moyen de 594.060 euros, soit 3 % de plus que le prix moyen des maisons situées dans la région (576 576 euros). »
En Wallonie, les maisons les moins énergivores ont représenté 35,1% des ventes en 2022 tandis qu’elles représentaient 18,5% des ventes à Bruxelles.