Vannière et cultivatrice d’osier

Françoise travaille l’osier depuis 15 ans déjà: d’abord comme loisir et aujourd’hui comme occupation à temps plein. La vannerie permet de créer des objets utilitaires ou décoratifs depuis la nuit des temps et c’est un savoir-faire qu’elle affectionne particulièrement.

Hélène DEOM

Ce qu’elle aime dans cette activité, c’est le côté technique, l’usage de la matière et les valeurs traditionnelles qu’elle peut apprendre et transmettre grâce à cette activité. Elle réalise ainsi des paniers, sacs, pondoirs à canards, nichoirs, luminaires, et bien d’autres morphologies qu’elle trouve dans ses livres. Curieuse de s’essayer à d’autres savoir-faire, Françoise s’est également formée au travail du cuir, qu’elle associe à certaines de ses réalisations. Convaincue de l’importance de transmettre les techniques de base de la vannerie, elle donne en outre des ateliers chez elle où tout un chacun peut s’exercer au tressage. En deux jours, vous pouvez ainsi faire votre panier vous-même. En parallèle, elle cultive l’osier et ça pousse bien! Son objectif est de ne plus avoir besoin d’acheter d’osier. Elle a d’abord planté une dizaine de variétés pour voir ce qui marchait le mieux sous ses latitudes gaumaises. Et récemment, elle a sélectionné deux variétés belges qu’elle apprécie davantage: le fragilis rouge et le purpurea vert. C’est un travail de longue haleine car il faut trois ans avant la première récolte. Une fois récolté, il faut le couper, le trier et en faire des bottes. Elle ne traite pas son osier mais elle obtient de très beaux brins. Bien qu’il y ait une forte demande en Belgique, il se trouve qu’elle est une des rares productrices d’osier belge. Vannière et cultivatrice, voici encore une femme passionnée et inspirante.

Françoise Bosquet www.vandouest.com

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