Une « machination » allemande ?
Tout cela, c’est la faute des Allemands, pose Patrice d’Oultremont. Ou plutôt, corrige-t-il, les Allemands ont bien joué le coup, en faisant adopter en son temps à l’Europe un virage énergétique que tout le monde a applaudi. «Mais dans aucune loi belge, il n’est démontré que l’éolien permet une réduction effective de l’émission de CO2», insiste Patrice d’Oultremont.
Publié le 18-07-2012 à 07h00
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Ce virage énergétique trouverait donc son origine… «dans la réunification de l'Allemagne, quand il s'est agi de marier deux systèmes de production fondamentalement différents, le premier, à l'ouest, basé sur le nucléaire, le second, à l'est, fondé sur le charbon».
«Les écologistes étaient alors au pouvoir avec les sociaux-démocrates, et le virage de l'énergie renouvelable a été pris», pose l'activiste de «Vent de Raison», pour qui l'objectif était de «donner un leadership à l'industrie allemande dans le secteur de l'énergie renouvelable». Restait à convaincre l'Europe d'embrayer avec une directive qui fixait des objectifs ambitieux de réduction de 20% des gaz à effets de serre à l'horizon 2020…
Si tel était le calcul, il a été payant: AEG, Siemens et les autres occupent sur ce marché une position dominante: l'Allemagne «exporte 77% de sa production en la matière».
Mais peut-être peut-on envisager la situation sous un angle inverse: si nos industriels avaient été suffisamment attentifs à cette évolution, initiée par le sommet de Rio, en 1992, peut-être une partie de cette manne industrielle serait-elle retombée chez nous?
Phi. Le.