De Wever reste favorable à un mini-gouvernement soutenu par ceux des entités fédérées

Le président de la N-VA, Bart De Wever, reste favorable à la formation d'un mini-gouvernement fédéral soutenu par les entités fédérées, après les élections de 2024. Il souhaite que cette période gouvernementale soit mise à profit pour mettre en œuvre une réforme approfondie de l'Etat.

Belga
N-VA chairman Bart De Wever delivers a speech at the yearly family day of conservative Flemish nationalist party N-VA, on Sunday 10 September 2023 at the Plopsaland theme park in Adinkerke, De Panne. BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK
De Wever souhaite du changement après les élections 2024.

Le chef de file de la formation nationaliste flamande a une nouvelle fois évoqué cette piste, dimanche, lors de la journée des familles organisée à Plopsaland, à proximité de La Panne. Avec 10.000 inscriptions, cet événement affichait complet depuis deux mois.

Dans son discours, Bart De Wever a souligné le caractère "incroyablement important" des prochaines élections.

"Nous aurons plus que jamais besoin de vous, car le dénouement de l'histoire de la N-VA est à portée de main. Au niveau fédéral, rien ne va plus. La Belgique se précipite, sans gouvernail, vers le gouffre financier. Alors qu'en Flandre, l'ensemble des emplois vacants ne trouvent pas preneurs, la Vivaldi a fortement augmenté, sur ordre du PS, les allocations pour le chômage de longue durée", a déclaré M. De Wever.

Pour le président de la N-VA, "avec la Belgique, le fond du gouffre est désormais en vue. Et tous les partis flamands le savent".

Mais pour M. De Wever, chaque crise est aussi un défi et une formidable opportunité. "Le défi consiste à dire la vérité: c'est que sans autonomie flamande, nous ne pourrons pas maintenir notre prospérité et que seule la N-VA est capable de façonner cette autonomie", a-t-il déclaré.

"Personne d'autre ne le fera. Ni les tenants de la Vivaldi, ni les extrémistes. Seule la N-VA a élaboré le confédéralisme, seule la N-VA a la conviction de le mener à bien et seule la N-VA a les personnes qui peuvent lui donner forme."

Interrogé par l'agence Belga, M. De Wever a également réagi à des déclarations du président du MR, Georges-Louis Bouchez, au cours de l'émission de "Zevende dag" (Eén-VRT). Celui-ci s'est dit partisan de l'installation d'un gouvernement fédéral sur le modèle de la "suédoise", associant le MR et la N-VA obtenant chacun 20% des voix comme base, par préférence à une reconduction de la Vivaldi dont l'aile gauche associant socialistes et écologistes prend trop de place à ses yeux.

Le président des libéraux francophones a jugé étrange que Bart De Wever veuille s'allier au PS.

Mais Bart De Wever a fermement rejeté cette offre du président du MR.

"Pourquoi est-il venu dans ce cas avec une coalition de type Vivaldi avec les Verts? Bouchez nage en mer Rouge, mais il s'accroche à la situation flamande", a déclaré le président de la N-VA, qui entend "respecter la volonté de la démocratie wallonne".

"C'est le problème de Bouchez", qui jouit d'une "crédibilité limitée", selon lui. "Je ne partage pas l'analyse de M. Bouchez. Nous allons vers un changement institutionnel et rien d'autre", a conclu Bart De Wever.

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