La ministre Désir s’insurge contre la campagne de désinformation sur les animations d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle
Caroline Désir, ministre de l’Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles, a tenu à rassurer les parents, alors qu’une large campagne de désinformation entoure le cours d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS), qui sera donné aux élèves cette année.
- Publié le 07-09-2023 à 11h13
- Mis à jour le 07-09-2023 à 15h48
La ministre a expliqué qu’une “large campagne de désinformation” a été lancée autour de ces animations, avec pour but “d’attiser la crainte et la suspicion des parents”.
Ce matin sur La Première, elle a dénoncé fermement toutes les fausses informations qui circulent. “On ne va pas encourager une hypersexualisation chez les jeunes. On ne va pas susciter une orientation sexuelle ou une identité de genre. On ne va pas donner des cours de pratique sexuelle. J’ai lu qu’on allait apprendre aux enfants à se masturber. C’est faux et complètement inadmissible de faire peur aux parents sur ce sujet”, explique Caroline Désir.
C'est complètement inadmissible de faire peur aux parents sur ce sujet
La ministre de l’Éducation rappelle aussi aux parents que les jeunes aujourd’hui on tous un smartphone entre les mains, avec accès à internet et “peuvent, très jeunes, être confrontés à des images ou des contenus qu’ils ne sont pas toujours en mesure de décortiquer, qui les dépassent et qui peuvent être dangereux. La mission de l’école, c’est aussi de les protéger de cela”.
Un guide, à destination des professionnels qui encadreront ces animations, a été produit pour accompagner les questions qui pourraient se poser lors des animations, “mais il ne s’agit nullement de ce qui sera transmis directement aux enfants”, martèle la ministre. “Les animations seront également différenciées selon l’âge : on n’aborde pas les mêmes choses à 11 ans qu’à 16 ans. Et je rappelle qu’ils auront des professionnels en face d’eux et qu’on ne va jamais susciter ou anticiper une question. On partira du questionnement et du ressenti des élèves”.
Caroline Désir explique aussi qu’on s’est beaucoup concentré sur le mot “sexuel”, mais les animations comprendront aussi les aspects “affectifs et relationnels”.
Pour rappel, à partir de cette année, les élèves en Fédération Wallonie-Bruxelles disposeront lors de leur scolarité d’au moins deux animations relatives à l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle, lesquelles devront être dispensées par des opérateurs formés et labellisés. Les centres de plannings familiaux de Wallonie et de Bruxelles seront les principaux opérateurs pour dispenser ces animations. Celles-ci seront obligatoires a minima pour tous les élèves en 6e primaire ainsi que ceux de 4e secondaire.