”On a un leadership extrêmement faible de la part du Premier ministre”: François De Smet (DéFI) critique le rôle de De Croo au gouvernement
Ce vendredi, François De Smet, président de DéFI, était l’invité de Martin Buxant sur LN24 pour la semaine spéciale “un an avant les élections”.
- Publié le 09-06-2023 à 11h23
François De Smet, dont le parti DéFI se trouve dans l’opposition au fédéral, s’est tout d’abord exprimé sur les “réussites” et les “manquements” de la Vivaldi.
L’invité reconnaît plusieurs succès du gouvernement actuel. “Les petites mesures sociales du début comme l’allongement du congé paternité, la campagne de vaccination durant la période du Covid et la résolution de la Belgique à condamner l’invasion russe de l’Ukraine”, confie François De Smet.
”Il y a trop de partis politiques, tant dans le nord que dans le sud du pays”, estime Maxime PrévotToutefois, le politicien pointe aussi plusieurs erreurs commises sous cette législature. Selon lui, la “loi pandémie”, durant la crise sanitaire, constitue l’une d’elles. “On a privé le Parlement de son pouvoir de décision et d’évaluation réelle”, assène-t-il. Pour François De Smet, le volet énergétique révèle également du “fiasco”. “Alors que cette législature nous a montré l’hyperdépendance de la Belgique à l’étranger”, pointe-t-il. “Autant sur l’énergie renouvelable, le gouvernement a été bon, autant sur le nucléaire ça n’a pas été le cas”. Enfin, François De Smet critique le manque de réformes réalisées par la Vivaldi : “On a un leadership extrêmement faible de la part du Premier ministre. C’est le notaire d’un accord de gouvernement. Ce n’est pas de sa faute, c’est parce que son parti est le plus petit de la coalition”, dénonce-t-il.
À propos de la réforme fiscale, le président DéFI estime qu’en Belgique, le travail est trop taxé. “Nous, on pense qu’il faut relever la quantité d’impôt au-dessus du seuil de pauvreté et supprimer la plupart des niches fiscales”, appuie-t-il. “Les deux sont liés car si notre niveau d’impôts est si élevé, et qu’on ne réussit pas à le réduire, c’est parce qu’on a donné des cadeaux à tout le monde et ce sont ceux qui ont les meilleurs fiscalistes qui s’en sortent”, déclare François De Smet. En ce sens, il n’hésite d’ailleurs pas à questionner l’avenir des voitures des voitures de société.
Interrogé sur les raisons qui pourraient pousser les Belges à voter pour DéFI l’année prochaine lors des élections, l’invité affirme : “Nous sommes le seul parti à nous revendiquer clairement de la laïcité politique, à revendiquer l’union des Wallons et des Bruxellois, à défendre la Fédération Wallonie-Bruxelles et les francophones de Flandre et nous sommes les seuls à défendre une forme de libéralisme sociale extrêmement décomplexé”, conclut François De Smet.