Les lignes bougent sur le réseau TEC Express: + 88% d’usagers de mars 2022 à mars 2023
Les usagers semblent mordre de plus en plus aux lignes de bus TEC Express. Les derniers chiffres révèlent une tendance forte à la hausse, comme le constate le député Écolo Stéphane Hazée.
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- Publié le 02-06-2023 à 18h07
- Mis à jour le 02-06-2023 à 18h22
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De 16 trajectoires lancées en octobre 2020, on est passé à 28 lignes. En moyenne, le réseau TEC Express a transporté 91 860 passagers par mois en 2021. En 2022, on en était à une moyenne mensuelle de 225 023. Et en trois mois, de décembre 2022 à mars 2023, la progression globale marque une pointe de 34,8%.
"Pas d’euphorie feinte", prévient le très raisonnable Stéphane Hazée. Mais le député wallon Écolo lui-même ne s’y attendait pas. Les lignes TEC Express, soit les anciennes lignes Conforto, Rapido, WEL et consorts, regroupées en un seul concept, commencent à drainer un public manifestement convaincu: en un an, de mars 2022 à mars 2023, la fréquentation a augmenté de 88%.
"Le pourcentage, c’est une chose. Mais il faut surtout voir l’évolution forte, la montée en puissance continue sur l’ensemble des lignes", explique Stéphane Hazée.
De +13% à +71%
Il y a un an, le député wallon demandait un premier état des lieux au ministre en charge Philippe Henry (Écolo). Le réseau TEC Express en est alors à 25 lignes. On voit déjà des courbes favorables, surtout sur les lignes historiques: 16 718 usagers en moyenne par mois pour Namur-Couvin, 15 058 pour Louvain-la-Neuve – Wavre – Ixelles. "C’était une évolution mesurée. Prometteuse mais pas exceptionnelle. Avec aussi des lignes décevantes, comme Verviers-Malmedy (NDLR: moyenne mensuelle de 218 passagers en 2021)", se souvient le député wallon.
Quand il repose la question au ministre en 2023, le député espère évidemment que la donne a évolué dans le bon sens. "En réalité, ça va même au-delà ". Les colonnes de chiffres viennent le confirmer. Avec cette progression de 88% entre mars 2022 et mars 2023 (de 221 903 passagers en moyenne mensuelle à 417 553), et la poussée de 34,8% de décembre à mars, la tendance se renforce: "Les pourcentages d’augmentation vont de +13% pour la E22 Huy-Waremme jusqu’à +71% pour la E41 Péruwelz-Renaix, détaille Philippe Henry dans sa réponse. Les résultats variant bien entendu d’une ligne à l’autre, chaque situation devra être analysée plus en détail."
Et l’effet Covid ?
Évidemment, l’abonnement à 1 € par mois élargi aux 18-24 ans en septembre 2022 se lit nettement dans les statistiques: la moyenne mensuelle est de 223 185 usagers en juin 2022, elle passe à 323 467 en septembre après le creux relatif de l’été. Ça ne va plus vraiment fléchir ensuite. "L’augmentation était en cours avant et elle continue ensuite", note le député avec satisfaction.
Par ailleurs, les chiffres sont probablement impactés aussi par l’obligation, prolongée pendant la période post-Covid, de monter par l’arrière du bus. "Ce qui a impliqué une certaine tolérance lors de la validation des titres de transport. Mais l’ampleur et la constance de l’évolution dépasse quand même assez fort le Covid", maintient Stéphane Hazée.
"Il reste beaucoup de travail, notamment pour mieux faire connaître ces services, sur une autre distance que l’offre TEC classique ", dit-il. Et si le transfert modal de la voiture au bus reste l’objectif principal pour réduire les émissions de CO2 dans le transport, "on note sur l’une ou l’autre ligne, par exemple Liège-Bastogne-Arlon (E69), très fréquentée par les étudiants, un phénomène pas encore quantifié de glissement du train vers le bus, avec une augmentation ciblée sur certains services. Comme le vendredi soir et le dimanche soir. Au fur et à mesure qu’apparaissent de nouveaux besoins, de nouveaux pôles d’activités, etc., on pourra redessiner les lignes et faire évoluer le service."