L'accusé de l'assassinat d'Ilse Uyttersprot connu de la justice pour violences conjugales

Jurgen Demesmaeker, accusé de l'assassinat en 2020 de sa compagne Ilse Uyttersprot, qui était échevine et ex-bourgmestre d'Alost, est "connu des services de police et de la justice" pour violences conjugales, harcèlement et menaces à l'encontre de ses partenaires, a indiqué le ministère public dans son acte d'accusation.

Belga
The accused Jurgen Demesmaeker (52) pictured on the first day of his assizes trial before the Assizes Court of East-Flanders in Gent on Friday 02 June 2023. Demesmaeker is standing trial for murdering his partner, politician Ilse Uyttersprot, in 2020. She was killed on the night of 3 to 4 August 2020. Her body was found at the home of the suspect, who presented himself to the police on the morning of 4 August. The man had been in a relationship with the victim for several months. He told police that he had hit the victim on the head with a hammer.
BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK
Jurgen Demesmaeker, accusé de l'assassinat en 2020 de sa compagne Ilse Uyttersprot, qui était échevine et ex-bourgmestre d'Alost, est "connu des services de police et de la justice" pour violences conjugales, harcèlement et menaces à l'encontre de ses partenaires, a indiqué le ministère public dans son acte d'accusation.

"Selon plusieurs témoins, Jurgen Demesmaeker manquerait d'empathie, serait égocentrique, dominant et calculateur. Il n'hésiterait pas non plus à faire usage de violence. Un certain nombre de ses ex-compagnes ont d'ailleurs déclaré avoir eu peur après avoir porté plainte contre lui", note le parquet.

L'accusé avait déjà été condamné à une amende en 2000 pour avoir blessé celle qui était alors son épouse, ainsi qu'à une peine de six mois de prison avec sursis en 2014 pour violences conjugales et harcèlement à l'encontre de sa compagne. Il a également déjà été entendu par la justice dans des affaires de stupéfiants, et avait reconnu que sa consommation de cocaïne était problématique lors d'un interrogatoire.

Après la lecture de l'acte d'accusation, l'avocat de l'accusé, Me Johan Platteau a demandé au jury de prendre du recul par rapport à ces questions de moralité. "Nous reconnaissons la gravité de l'acte de M. Demesmaeker. Ilse Uyttersprot était une mère fantastique pour ses deux fils, qui est décédée de façon violente par sa faute. Mais dès le début, mon client a pris ses responsabilités et a collaboré avec les enquêteurs. Il a également exprimé des regrets à plusieurs reprises." À cet égard, la défense a annoncé qu'elle contestait la préméditation.

L'avocat a donné des précisions supplémentaires à la sortie de la salle d'audience : "Je pense que la tactique consiste à présenter M. Demesmaeker sous un mauvais jour et à jouer sur des questions de moralité, pour pouvoir plaider la préméditation."

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