Les proches des victimes du drame de Strépy soulagés : “L’angoisse reviendra tout de même dans deux mois”

La décision de garder Paolo Falzone en prison est venue soulager provisoirement les familles et proches des victimes.

Thomas Donfut
Les proches des victimes sont soulagés de la décision prise ce vendredi.
Les proches des victimes sont soulagés de la décision prise ce vendredi. ©C.S./D.R.

La décision était attendue ce vendredi, elle est arrivée comme prévu et a soulagé les familles des victimes qui vivaient dans l’angoisse depuis trois semaines après que la Chambre des Mises en accusation ait décidé la mise sous bracelet électronique de Paolo Falzone. Ce jour-là, le parquet avait fait appel et a donc été entendu ce vendredi puisque l’intéressé restera bien en prison. “Pour nous, c’est un vrai soulagement”, nous confirme Nicola D’Andrea, frère d’une des victimes. “Cette décision est évidemment celle que l’on espérait même si la journée a été longue et angoissante. Sa place est en prison et nulle part ailleurs. On a d’ailleurs du mal à concevoir qu’il en soit autrement.

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Même sentiment du côté de la famille Imperiale qui a perdu trois parents proches le 20 mars 2022. “On ressent encore plus de soulagement que d’ordinaire car cette fois, les discussions ont été longues”, nous confirme Mattia Imperiale. “Ce qui est bien, c’est de voir que le Parquet, finalement, fait du bon boulot et, alors que nous n’avons pas encore pu nous faire entendre, lui peut plaider et le fait bien vu que son appel a été entendu. On reçoit aussi beaucoup de soutien au quotidien qui nous aide et qui nous font nous sentir moins seuls. Cette décision nous laisse en tout cas quelques semaines de tranquillité mais on sait que ce n’est que provisoire. Car d’ici deux mois, ça va recommencer.”

Une pétition en ligne contre la libération de Paolo Falzone sous bracelet électronique

Car dans deux mois, la Chambre des Mises en Accusation sera de nouveau sollicitée et pourrait, si la défense de Paolo Falzone le demande, également de nouveau examiner la demande de détention sous bracelet. “Tous les deux mois et probablement jusqu’au procès, l’angoisse revient”, continue Nicola D’Andrea. “Ce sont toujours des moments difficiles à vivre car même quand on essaye d’aller mieux, on est replongé régulièrement dedans et ce n’est pas évident. Notre bataille désormais, ce sera de continuer à nous battre pour faire reconnaître le meurtre non pas uniquement pour mon frère mais bien pour les six personnes.

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