Céline Frémault, députée bruxelloise, sort un livre de témoignages de mamans sur le handicap : “Le handicap est l’angle mort de l’égalité des chances”
Dans son livre “Paroles de mères-veilleuses”, la députée et ex-ministre Céline Frémault livre des témoignages de mamans touchées par le handicap d’un enfant. Elle est venue en parler sur LN24 ce lundi matin.
Publié le 15-05-2023 à 09h03 - Mis à jour le 15-05-2023 à 09h05
”Je me suis investie dans la thématique du handicap depuis plus de 20 ans, d’abord comme députée, puis comme ministre”, rappelle Céline Frémault (Les Engagés). “Ce secteur du handicap c’était ma bouffée d’air, c’est-à-dire que quand la vie politique était harassante, je retrouvais tout le sens de mon engagement en allant au sein de ce secteur”.
Ce livre de témoignage de huit mamans sur le handicap était donc une évidence pour elle. Une idée qui a germé il y a un an. “J’ai été interrogée par une maman, qui témoigne dans ce livre, sur les quotas de personnes en situation de handicap dans le secteur public et privé. À la fin de son interview, je lui ai demandé de me raconter la naissance de son fils, elle va se livrer et l’idée du livre est là”.
Un chiffre rappelé ce matin sur LN24 : une famille sur 4 sera touchée de près ou de loin par le handicap. Un nombre dont on a très peu conscience. “Le handicap est un peu l’angle mort de l’égalité des chances”, constate la députée. “On s’est beaucoup occupé, à raison, de l’égalité femme-homme, des discriminations liées au racisme, à la xénophobie etc. Et le handicap est venu un peu après. Il est un peu méconnu, il fait peur, il peut être honteux. Le regard des autres peut aussi parfois être très pesant”.
Ce qui relie ces mamans ? “Elles ont amour inconditionnel de leur enfant, une force exceptionnelle, mais il y a aussi de la souffrance, des obstacles, par exemple chercher une place dans une école, dans un centre de jour ou parfois juste avoir un peu de répit”.
En fin d’interview, Céline Frémault, qui quittera le monde politique à l’issue de son mandat, jette un regard positif sur son parcours, mais souhaite désormais faire vivre son engagement ailleurs. “J’ai adoré le secteur public et l’engagement politique. J’approche de la cinquantaine, j’ai envie de passer à autre chose, d’exercer mon engagement et ma militance dans un autre espace. Il ne faut pas faire le mandat de trop”.