Comment la police veut nous traquer grâce à l'Intelligence Artificielle

Briefcam, Clearview ou encore Predpol… Ces noms ne vous disent peut-être rien, mais ces sociétés fournissent des outils technologiques de plus en plus sophistiqués pour les polices européennes. Un décryptage de nos confrères de LN24.

La Rédaction de L'Avenir

Hier, en commission parlementaire, les députés européens ont voté contre l'utilisation de la reconnaissance faciale et de la police prédictive par les forces de l'ordre des Etats membres de l'Union Européenne. Cela s'inscrit dans le cadre de l'IA Act, qui doit être voté mi-juin en séance plénière par l'ensemble des eurodéputés. Dans ce décryptage d'LN24, Emanuel Descours, s'intéresse à l'usage de l'IA par la police belge, mais aussi française, avec l'apparition de caméras intelligentes pour les JO de Paris.

Des outils pratiques

Certains algorithmes sont capables de repérer les comportements étranges, retrouver des suspects, etc. À Ans, en province de Liège, c’est le logiciel d’intelligence artificielle Briefcam qui est utilisé, il permet de repérer des objets, des couleurs ou encore des individus sur les images de vidéosurveillance. L’inspecteur Denis Fourier montre un exemple à nos confrères d’LN14. “Si je cherche des personnes en jaune, j’en ai plusieurs qui ressortent. Ce n’est pas toujours correct mais je devrais avoir à un moment ou un autre une personne qui correspond à ma description qui est passée.” L’inspecteur peut ainsi voir à quelle heure une telle personne est passée devant la caméra. Pour aller plus loin, la police pourrait avoir accès à des données qui permettraient une reconnaissance faciale. Mais, en Belgique, les forces de l’ordre n’ont pas le droit de l’utiliser.

Sécurité et protection de notre vie privée ?

Il faut évidemment une base légale afin de pouvoir utiliser l’intelligence artificielle à des fins policières. Il faudrait notamment pouvoir avoir accès à des données qui permettraient la reconnaissance faciale. L’Union Européenne travaille sur ce cadre juridique. En Belgique, c’est le projet “I-Police” qui prévoit un investissement pour une police de plus en plus moderne au niveau numérique. La police reste positive par rapport à l’utilisation de ce genre de technologies afin de pouvoir gagner du temps dans leurs enquêtes, et pouvoir consacrer plus de temps sur le terrain.

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