Rave party illégale à Brustem: la police a contrôlé 677 personnes et 324 véhicules

Au cours du week-end, 523 policiers des polices locale et fédérale ont contrôlé un total de 677 personnes et 324 véhicules dans le cadre de la rave party illégale organisée à Brustem (Saint-Trond), a fait savoir le procureur limbourgeois Guido Vermeiren ce mardi 2 mai 2023.

Belga

Ces contrôles ont conduit au retrait de 45 permis de conduire. Trente-six procès-verbaux ont par ailleurs été dressés pour conduite sous influence de stupéfiants et 49 règlements à l'amiable immédiats ont été convenus pour possession de stupéfiants. De plus, 212 perceptions immédiates pour stationnement sauvage ont été enregistrées.

Vingt procès-verbaux judiciaires ont par ailleurs été dressés pour des faits de drogue et neuf personnes ont été interpellées, notamment parmi les organisateurs présumés de la rave party. Toutes ont été relâchées après audition.

Pour le parquet du Limbourg, il est important d'en savoir plus sur les organisateurs afin que les dommages et les frais puissent être récupérés auprès de ces personnes. Des recherches sur le terrain et les réseaux sociaux sont donc nécessaires pour constituer le dossier, a expliqué Guido Vermeiren.

L'objectif est notamment de leur faire endosser les dommages subis par les riverains et les agriculteurs, que ce soit aux habitations ou aux cultures, ainsi que les frais de déploiement de la police et des services de secours. L'espace aérien au-dessus de Brustem avait même dû être fermé.

La ville de Saint-Trond a ouvert un centre de contact mardi matin, joignable via le numéro 011/70.14.14. Lundi, les services communaux ont été mobilisés pour collecter les déchets dans le domaine.

Les infractions pénales qui ont été commises comprennent notamment l'intrusion dans un domaine militaire (passible d'une peine d'un an de prison) et les violations du décret sur l'environnement (passibles d'une peine de 5 ans).

L'agence Nature et Forêts (ANB) a d'ailleurs annoncé mardi déposer plainte, en concertation avec la ministre flamande de l'Environnement et de la Justice Zuhal Demir (N-VA).

"Des initiatives législatives sont nécessaires pour lutter contre ces soirées illégales", a pour sa part indiqué le gouverneur de la province de Limbourg Jos Lantmeeters (N-VA) lors d'une déclaration à sa résidence.

Ce dernier a souligné que le domaine militaire s'étendait sur une zone très boisée de 400 hectares. "C'est clôturé, mais les fêtards sont venus de tous côtés (...). Il n'y avait aucune possibilité de fermer complètement l'accès. Il ne s'agissait pas d'une organisation clairement définie. Il n'y avait pas d'entrée officielle."

De son côté, Steve Provost, chef de police de la zone Saint-Trond-Gingelom-Nieuwerkerken a révélé qu'il y a un an et demi, un camion avait déjà été intercepté avec du matériel qui devait servir à une rave party dans le même domaine.

En 2015, une fête illégale rassemblant 500 à 1.000 avait déjà eu lieu dans un bunker, mais avait pu être stoppée le soir-même.

Quant à l'événement de ce week-end, "les installations musicales pour les onze hangars ont été montées en une demi-heure et la musique était lancée trois quarts d'heure plus tard. Il était déjà trop tard pour intervenir à ce moment-là", a déclaré le chef de police Steve Provost.

Cette rave party illégale a attiré au plus fort des festivités jusqu'à 10.000 personnes, selon des estimations.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...